Feuilleton en mer Baltique
Une situation désormais « sous contrôle » ce vendredi 27 décembre et une présence militaire de l’Otan qui devrait se renforcer. En mer Baltique, les réactions sont nombreuses, trois jours après une énième panne suspecte de câble électrique sous-marin. L’enquête vise un navire pétrolier ayant quitté la Russie.
« La situation est sous contrôle »tient à rassurer le président finlandais Alexander Stubb, ce vendredi 27 décembre, trois jours après une panne survenue sur un câble électrique sous-marin reliant la Finlande et l’Estonie. Le lendemain de l’incident, les autorités finlandaises ont ouvert une enquête sur « sabotage aggravé ». Dans leur viseur, le Aigle S, un pétrolier russe soupçonné d’en faire partie “d’une flotte fantôme”. Le navire a été arraisonné par une équipe de garde-côtes finlandais qui l’a emmené dans les eaux nationales, au large de Porkkala, à environ 30 km d’Helsinki.
L’Estonie a de son côté mis en place ce vendredi des patrouilles maritimes pour protéger sa liaison électrique avec la Finlande, a annoncé Hanno Pevkur, le ministre estonien de la Défense. Ces connexions en courant continu sont nombreuses entre la Finlande et l’Estonie et s’appellent EstLink. « Nous avons décidé d’envoyer notre marine près d’Estlink 1 [un autre câble sous la mer Baltique, ndlr] défendre et sécuriser notre connexion énergétique avec la Finlande »a écrit Hanno Pevkur sur le réseau social
“Bien sûr, l’enquête doit déterminer tous les détails des dommages causés au câble Estlink 2 et aux câbles de communication, mais notre tâche est d’envoyer immédiatement un message clair selon lequel nous sommes prêts à défendre les connexions entre l’Estonie et la Finlande, même avec des moyens militaires. »a rappelé Hanno Pevkur sur le site Internet de son ministère. Il a souligné que les forces estoniennes étaient prêtes à empêcher les attaques menées également “avec des moyens non militaires”. Ce dernier a déclaré être en contact à ce sujet avec la Finlande et avec le commandant des forces européennes de l’OTAN, dont les deux pays sont membres.
De son côté, Mark Rutte, chef de l’Otan, a annoncé ce vendredi 27 décembre qu’il allait « renforcer sa présence militaire en mer Baltique ». Il en a parlé avec le président finlandais “possible sabotage de câbles sous-marins ». « J’ai exprimé toute ma solidarité et mon soutien. L’OTAN va renforcer sa présence militaire en mer Baltique» a martelé le responsable de l’Otan sur X.