Le 17 décembre, des signaux laissaient présager un possible cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages israéliens. Il y a à peine quatre jours, un haut responsable palestinien a déclaré à la chaîne britannique BBC que les négociations entre Israël et le Hamas étaient achevées à 90 %, mais que des « problèmes » restaient « à résoudre ».
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Un haut responsable palestinien impliqué dans les négociations indirectes, qui se déroulent à Doha, au Qatar, a également déclaré à la BBC que les pourparlers étaient dans une « phase décisive et finale ». Mardi 24 décembre, le cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé des progrès après le retour en Israël des négociateurs envoyés à Doha. Que contient ce projet d’accord ? L’Express fait le point.
Zone tampon, libération des otages par étapes
Lors des discussions en cours à Doha, le Hamas et Israël se seraient entendus sur la création potentielle d’une zone tampon de plusieurs kilomètres de large le long de la frontière entre l’État juif et l’enclave palestinienne, où Israël maintiendrait une présence militaire. Un cessez-le-feu en trois étapes pourrait alors commencer. Il y aurait d’abord un échange de 20 prisonniers palestiniens pour chaque femme soldat israélienne libérée. Les noms des prisonniers n’ont pas encore été décidés : il s’agirait de choisir parmi les 400 prisonniers qui purgent des peines de prison de vingt-cinq ans ou plus en Israël, rapporte la BBC.
Quant aux otages israéliens détenus à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre 2023, ils seraient libérés par étapes, car il semble que le Hamas doive encore localiser certains des disparus. Sur les 96 otages toujours détenus à Gaza, 62 seraient en vie par Israël. Parallèlement à cette deuxième phase de cessez-le-feu, les Gazaouis pourraient retourner vers le Nord, dans le cadre d’un système supervisé par l’Egypte et le Qatar, et environ 500 camions par jour apporteraient de l’aide dans la bande de Gaza, explique le même responsable du Hamas à la chaîne britannique. .
Enfin, dans la troisième et dernière étape du cessez-le-feu, qui mettrait fin à cette guerre vieille de quatorze mois, Gaza serait supervisée par un comité de technocrates de l’enclave, qui n’aurait aucune affiliation politique préalable mais bénéficierait du soutien de tous les Palestiniens. factions. La durée du cessez-le-feu est néanmoins un point de friction fondamental et a déjà fait échouer des négociations par le passé, souligne l’agence Reuters. Le Hamas veut la fin de la guerre, tandis qu’Israël veut d’abord la fin du règne du Hamas sur Gaza. “La question d’une fin complète de la guerre n’est pas encore résolue”, a déclaré le responsable palestinien aux médias britanniques.
Des négociations sur le fil
Or, ce mercredi 25 décembre, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas se sont accusés mercredi d’avoir stoppé les négociations indirectes sur un accord à Gaza. Dans un communiqué, le Hamas a accusé Israël d’imposer de « nouvelles conditions » aux discussions en cours à Doha. « L’occupation [NDLR : israélienne] a imposé de nouvelles conditions, concernant le retrait (de ses troupes de la bande de Gaza), le cessez-le-feu, les prisonniers (otages détenus à Gaza et Palestiniens détenus par Israël) et le retour des déplacés, ce qui a repoussé la conclusion d’un accord », » a affirmé le mouvement.
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Israël a répondu quelques minutes plus tard, accusant à son tour le Hamas de « poser de nouveaux obstacles aux négociations ». “L’organisation terroriste Hamas ment une fois de plus, revient sur des points convenus et continue de poser de nouveaux obstacles aux négociations”, a déclaré le cabinet du Premier ministre Benyamin. Netanyahou. Des déclarations qui tranchent avec l’optimisme affiché ces derniers jours par les deux camps.