Le 24 décembre 1994, un Airbus d’Air France est pris en otage par un groupe terroriste à l’aéroport international d’Alger. Trente jours pour jour, la Police algérienne simulait la gestion d’un acte similaire dans les mêmes locaux.
L’exercice consistait en l’assaut d’un avion commercial d’Air Algérie avec des passagers à son bord pris en otage par des terroristes. Il a été exécuté mardi 24 décembre par des éléments de l’unité d’élite de la police, le GOSP (Police Special Operations Group).
Les policiers, dotés du matériel approprié, ont fait preuve d’une grande maîtrise de ce type d’intervention très délicat. L’exercice a débuté par un briefing animé par le commandant de l’opération qui a donné les instructions nécessaires aux éléments participants, et s’est terminé par la sécurisation des avions après un assaut rapide et efficace qui a permis la neutralisation des terroristes et la libération des otages.
Un autre groupe de policiers a maîtrisé un terroriste, complice des preneurs d’otages, qui se trouvait dans la salle d’embarquement du terminal international d’Alger.
Le GOSP, une unité de police algérienne spécialisée dans la libération des otages
Le GOSP est une unité de police d’élite créée en 2016. Elle est spécialisée dans la lutte contre le crime organisé et le terrorisme en zone urbaine. Elle a été créée par l’ancien DGSN Abdelghani Hamel.
Ses éléments, reconnaissables à leur uniforme noir, sont entraînés à certaines interventions spécifiques, comme les prises d’otages. Ils peuvent également intervenir pour la neutralisation de fous ou d’individus dangereux, la protection rapprochée de hautes personnalités ou encore le transfert de détenus dangereux. L’unité est placée sous l’autorité directe du directeur général de la sûreté nationale.
La prise d’otages de 1994 a laissé des traces en Algérie et en France. Le 24 décembre au matin, un groupe de quatre terroristes a pu monter à bord d’un avion d’Air France en partance pour Paris avec 232 personnes à bord (passagers et membres d’équipage). Les passagers étaient pour la plupart algériens ou français.
L’avion a été autorisé à décoller pour Paris. Lors d’une escale à Marseille pour faire le plein de kérosène, le GIGN (unité d’élite de la gendarmerie française) a attaqué le 26 décembre, tuant les terroristes et libérant les otages. Trois otages avaient déjà été exécutés par les terroristes.