La défaite de Montpellier au Puy-en-Velay est symbolique d’une année cauchemardesque avec des six derniers mois plus que compliqués.
Montpellier pensait avoir vécu le pire contre Marseille (0-5) en Ligue 1, le 20 octobre. Un lourd revers qui a coûté sa place à Michel Der Zakarian. Les Montpelliérains ont connu une pire humiliation, samedi soir, au Puy-en-Velay (4-0). Éliminé par une équipe de N2 évoluant trois divisions en dessous le plus normalement au monde. Dominé tactiquement, battu dans le jeu et “mangé à chaque duel”comme le reconnaît Jean-Louis Gasset, le sélectionneur.
Des attitudes qu’on ne pensait pas revoir après l’arrivée des ultras de la Butte Paillade au centre d’entraînement de Grammont le 31 octobre dernier. Ils voulaient des joueurs qui ne pécheraient plus par envie et mouilleraient leurs maillots. C’était le cas jusque-là, mais samedi soir, en Haute-Loire, le MHSC est retombé dans ses habitudes. Subissant sa 18e défaite en 36 matches en 2024 pour 8 nuls et 10 victoires. Mais seulement deux succès depuis le début de la saison 2024-2025, preuve d’une baisse des résultats.
Des joueurs de qualité mais pas à leur niveau
On connaît les différentes raisons de cette décadence. La baisse des droits TV a empêché le président Laurent Nicollin de recruter et le groupe qui avait besoin d’être renouvelé n’a reçu que le renfort d’un joueur prêté (Rabby Nzingoula) et de deux autres libres après la fin du mercato (Birama Touré, Nikola Maksimovic). . A cela s’ajoutent de nombreuses blessures puisque Montpellier a dû longtemps se passer d’au moins dix joueurs. Il y a néanmoins suffisamment de joueurs de qualité – à condition qu’ils jouent à leur vrai niveau – pour faire mieux qu’une dernière place en Ligue 1 et une piteuse élimination en Coupe de France.
Ce dernier marque le premier arrêt depuis que Jean-Louis Gasset est devenu entraîneur. Qui, s’il a redonné de la cohérence à son équipe à la Mosson avec deux nuls (Lille, Nice) et une victoire (Brest) contre des équipes européennes, n’y parvient pas plus que son prédécesseur à l’extérieur avec “aucun point pris, aucun but marqué”. Au point que l’entraîneur de Montpellier a parlé d’un problème “mental”. Il n’a pas aimé non plus la façon dont il s’est déroulé au Puy. « La vérité nous est revenue. Être comme ça, jouer comme ça et ne pas avoir le personnage pour réagir, c’est très dur.
La trêve arrive
L’homme à la casquette n’a pas voulu analyser le match trop vite et tirer sur ses hommes. « Nous allons dire que c’est un jour de congé. Nous allons l’utiliser. Va-t-il prendre des décisions fortes au retour de vacances pour réveiller un vestiaire qui n’avance qu’à coups ? Une chose est sûre, cette trêve vient couper cette mauvaise dynamique. « Qu’ils se vident la tête, comme nous. Parce qu’on est sous pression depuis deux mois, on souffre, on vit très mal”ne s’est pas caché Jean-Louis Gasset avouant le week-end précédent qu’il avait pris « 120 ans et 7 matchs ».
Avec cette élimination, Montpellier ne jouera désormais qu’en fin de semaine et la Ligue 1 avec pour mission de se sauver. C’est ce qu’a souhaité Stéphane Dief, l’entraîneur du Puy et ancien vainqueur de la Coupe Gambardella avec le MHSC.« La saison dernière, Dunkerque a perdu ici et a réalisé une bonne seconde partie de saison.
Oublier 2024 pour mieux rebondir en 2025 : le premier souhait de la nouvelle année des Montpelliérains.