En pleine catastrophe à Mayotte, un village a été miraculeusement épargné par le cyclone Chido. A Mbouini, les maisons sont restées intactes et la vie reprend presque son cours normal.
HA / Charles de Quillacq
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Publié le 23 décembre 2024 à 12h13,
mis à jour le 23 décembre 2024 à 12h55
Tel un mirage au milieu du désert, niché entre deux collines, le petit village de Mbouini rappelle Mayotte pré-cyclonique. Partout ailleurs, les petites cabanes installées au bord de l’eau n’auraient pas tenu le coup.
Un vrai miracle, reconnaît Navi Chamassi, qui confie avoir vécu le passage de Chido chez lui de manière presque paisible. “Il paraît qu’au Nord, tout brûlait comme s’il y avait le feu, mais ici nous avons été un peu épargnés.», relate-t-il.
Regardez le reportage de Mayotte la 1ère :
Chido : le village de Mbouini miraculeusement épargné
En bord de mer, les pêcheurs n’ont pas non plus subi de dégâts sur leurs lakas et jusqu’à présent, les poissons mordent encore à l’hameçon.
“Nous sommes partis à 11 heures et sommes revenus avec cinq poissons.confie l’un d’eux. “Parfois ça peut aller jusqu’à dix, comme avant la tempête», dit-il en montrant deux prises de bonne taille dans ses mains.
Maou, un jeune habitant, a repris ses promenades quotidiennes dans la forêt de Mbouini. “Je réalise à quel point nous avons eu de la chanceil admet. Ici, le cyclone est passé mais il n’y a pas eu beaucoup de dégâts. Je fais toujours des promenades en forêt« .
Mais à Mbouini, comme partout ailleurs, les 550 habitants du village souffrent du manque d’eau. “Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avions pas de packs d’eau. Personne n’est venu nous voir. Rien du tout, heureusement nous avons un puits qui alimente tout le village», raconte un villageois.
Mais ce week-end, la municipalité a pu organiser la première distribution de packs d’eau en sept jours, en écoulant ses stocks datant de la crise sanitaire.
“Il y en aura assez, je penseestimates Tissanti Ouali, deputy town hall. On peut dire que le vent est passé sur nous, mais avec tendresse. En revanche, toutes les récoltes sont détruites, que ce soit au pied du village ou dans les collines.
A Mbouini, la vie est certes plus douce en ce moment qu’ailleurs à Mayotte. Mais si l’aide n’arrive pas bientôt, les habitants sont également exposés à des risques de pénurie et de rationnement.