1 000 millimètres. Il s’agit de la quantité moyenne de pluie tombée en France en 2024, soit 15 % au-dessus de la normale. UN ” bilan qui reste provisoire », a rappelé Virginie Swartz, directrice générale de Météo France, lors de la présentation du bilan climatique de l’année, jeudi 19 décembre 2024.
A quelques jours de la nouvelle année, Météo France peut déjà confirmer que 2024 figure dans le top 10 des années les plus pluvieuses depuis 1959. L’ensemble du territoire a connu un fort excédent pluviométrique, à l’exception des Pyrénées. -Orientales et Aude où le déficit pluviométrique atteint respectivement 10 et 20%.
60% de précipitations en plus par rapport à la période 1991-2020
Le printemps 2024 a été le plus humide depuis 2008, et le 4e depuis le début des mesures en 1959. En septembre, les précipitations, qui ont touché l’ensemble de la France, ont été 60 % supérieures à la normale sur la période 1991-2020. Un record qui n’était plus arrivé depuis vingt-cinq ans.
Au fil des saisons, plusieurs épisodes pluvieux se sont succédés. En octobre dernier, 627 millimètres de précipitations sont tombés sur l’Ardèche (07), du jamais vu dans le département. Et en début d’année, le Pas-de-Calais (62) a été confronté à d’importantes crues et crues.
En conséquence, les sols sont restés humides pendant près de huit mois, encore une fois bien au-dessus de la normale. Une durée particulièrement longue qui n’avait plus été observée depuis plus de trois décennies. Par ailleurs, avec un déficit d’environ 10 %, 2024 est aussi l’année la moins ensoleillée depuis trente ans. Un chiffre qui contraste avec l’année 2022, fortement marquée par la sécheresse.
2024 : l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre
À l’échelle mondiale, 2024 est ” certainement », l’année la plus chaude que la Terre ait jamais connue, selon l’Observatoire européen Copernic. C’est sans surprise l’une des cinq années les plus chaudes jamais enregistrées en France depuis 1900, avec une température moyenne provisoire d’environ 14,0 degrés.
UN ” anomalies » + 1,0 degré par rapport à la normale, rappelle Météo France. En bref, les journées les plus chaudes étaient deux fois plus nombreuses que les journées les plus froides. Comme en 2023, cet été, la barre des 40 degrés a été facilement franchie, notamment dans le Sud-Est, alors que la température « n’est pas descendu en dessous de -15 degrés en plaine ».
Météo-France rappelle que le réchauffement climatique n’efface pas » des épisodes de rhume” qui “restent possibles, mais se font plus rares », contrairement aux vagues de sécheresse, qui sont plus intenses et fréquentes. De quoi faire taire les arguments climato-sceptiques qui voient dans les fortes pluies la preuve de la non-existence du réchauffement terrestre.
Signe du bouleversement des températures, neuf des dix années les plus chaudes en France se sont produites après 2010. La température exceptionnellement élevée de 2024 pourrait ainsi devenir normale à l’avenir, alerte Météo France. En France, la température devrait atteindre +2,7 degrés d’ici 2050 et +4 degrés d’ici 2100, selon les dernières estimations du GIEC. Des prévisions qui vont bien au-delà de la limitation du réchauffement à +1,5 degré, négociée lors de l’accord de Paris en 2015.
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