« Une vingtaine de morts » ont jusqu’à présent été enregistrées à Mayotte après le passage du cyclone Chido, mais “pour le moment, les résultats sont incertains”a déclaré François Bayrou, mardi 17 décembre devant l’Assemblée nationale. Face aux députés lors des Questions au gouvernement, auxquelles il était le seul à répondre, le Premier ministre a également évoqué « 200 blessés graves » et « 1 500 blessés qui se trouvent dans une relative urgence ». Suivez notre diffusion en direct.
François Bayrou se défend après sa venue à Pau. Le Premier ministre, dont le déplacement à Pau lundi pour assister au conseil municipal de la ville dont il est maire a fait polémique en pleine crise à Mayotte, a réagi. “Pau est en France”, » a défendu François Bayrou en répondant à la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot. « J’étais à la réunion de crise avec le président de la République, j’ai participé de la première à la dernière minute. Simplement, j’ai participé par visio, comme le ministre de l’Intérieur”, » a-t-il aussi dit, critiquant la déconnexion des élus avec les territoires. “Nous n’avons pas le droit de séparer la province et le cercle du pouvoir à Paris”il a également estimé.
Un couvre-feu nocturne instauré. Une interdiction de sortie et de circulation sera mise en place dans l’archipel entre 22 heures et 4 heures du matin pour éviter les pillages, a annoncé le ministère de l’Intérieur, confirmant une information de BFMTV. Lundi soir, Bruno Retailleau a affirmé que cette mesure pourrait être mise en œuvre par le préfet “dès qu’il le juge[it] nécessaire”.
Pour Bruno Retailleau, la « question migratoire » doit être « une priorité nationale ». « Nous ne pourrons pas reconstruire Mayotte sans aborder, avec la plus grande détermination, la question migratoire »a déclaré le ministre de l’Intérieur démissionnaire, appelant à la mise en place d’un « priorité nationale » l’adoption d’une loi pour que « La France reprend la main sur son immigration ». Un appel jugé “indécent” par le patron du PS, Olivier Faure, « parce que l’heure est à la contemplation quand tout n’est que désolation sur l’archipel de Mayotte ».
Un risque d’épidémies et de « famine ». La priorité est d’assurer la « besoins vitaux » habitants avec de l’eau et de la nourriture, estime Bruno Retailleau, décrivant un archipel « totalement dévasté ». “On risque une crise sanitaire”a alerté Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental, sur la chaîne Mayotte La 1ère. Outre d’éventuelles épidémies, il a évoqué “un risque de famine”aggravée par l’anéantissement de la production agricole locale, en premier lieu des plantations de bananes.
Une soirée de soutien sur France 2 mardi. France Télévisions will broadcast a «superbe soirée de soutien et de solidarité» à partir de 20h50 en réponse au “Situation d’urgence affectant l’archipel de Mayotte”. Cette mobilisation « pour la reconstruction et l’aide aux populations dévastées » sera fait « dans le cadre de l’appel à la solidarité orchestré par la Fondation de France »selon l’entreprise.