Le Danemark a rejeté une demande japonaise d’extradition du militant anti-chasse à la baleine Paul Watson pour des accusations criminelles remontant à plus d’une décennie, a déclaré mardi un avocat danois représentant Watson.
L’Américain-Canadien Watson, 74 ans, fondateur du groupe de protection de l’environnement Sea Shepherd et de la Fondation Captain Paul Watson, a maintenant été libéré de détention à Nuuk, la capitale du Groenland, a annoncé la police du Groenland.
Watson a été appréhendé lorsque son navire a accosté dans le territoire autonome danois en juillet.
« Paul est libre !!! », a écrit Sea Shepherd France sur la plateforme de réseau social X.
Le ministère danois de la Justice, chargé de traiter la demande d’extradition, a refusé de commenter dans l’immédiat, mais a déclaré qu’il publierait une déclaration plus tard mardi.
Le Japon avait émis un mandat d’arrêt international contre Watson, le recherchant pour s’être introduit par effraction sur un navire japonais dans l’océan Antarctique en 2010, entravant ses activités et causant des blessures ainsi que des dommages matériels.
Watson a nié ces accusations. Ses avocats ont déclaré qu’on ne pouvait pas faire confiance au système judiciaire japonais pour accorder au militant un procès équitable et que le Danemark devrait rejeter la demande d’extradition.
Les partisans de Watson avaient lancé une campagne pour sa libération, obtenant le soutien d’hommes politiques et de célébrités, dont le président français Emmanuel Macron, Brigitte Bardot et l’acteur irlandais Pierce Brosnan.
La France, où Watson réside depuis 2023, a également discuté du cas Watson au niveau ministériel, selon le ministère danois de la Justice.
Un porte-parole de l’ambassade du Japon à Copenhague a refusé de commenter.