Après le désastre, le désarroi des habitants. La population mahoraise est en grande difficulté après le passage du cyclone désir, qui a dévasté l’archipel samedi 14 décembre. Alors que le bilan provisoire est d’au moins une vingtaine de morts et que le préfet de Mayotte craint “plusieurs centaines” même “plusieurs milliers”les appels à la bonne volonté se sont multipliés ces dernières heures pour une intervention rapide en faveur des victimes. Dons, réserve sanitaire, dépannage… Franceinfo fait le point sur les différentes manières de venir en aide aux sinistrés.
Vous pouvez faire un don à des associations reconnues
Plusieurs associations françaises ont rapidement lancé un appel aux dons pour aider les 320 000 habitants de Mayotte – dont les trois quarts vivent sous le seuil de pauvreté. « Les besoins sont immenses », explique le Secours populaire. L’association encourage l’envoi de dons par courrier ou sur son site internet en précisant « Fonds d’urgence ». « Des dégâts importants ont été signalés et les personnes vulnérables vivant dans des habitats précaires ont subi de plein fouet les vents violents », alerte l’ONG dans son appel à l’aide.
Même message de la Croix-Rouge, qui dispose d’une délégation territoriale sur place ainsi que sur l’île de La Réunion, située à proximité. « Nos équipes sont préparées et prêtes à intervenir dans ce type d’opération »explique le président du Croix-Rouge française, Philippe Da Costa, sur les réseaux sociaux. Pour faciliter leur intervention rapide dans le département le plus pauvre de France, l’association encourage les participants à participer à leur cagnotte. La Protection civile, dont les équipes sont largement mobilisées sur le terrain, lance également un appel aux dons sur ses réseaux sociaux. Pour ce faire, une page dédiée, intitulée « Urgence Mayotte, soutenons les populations sinistrées », a été mise en place.
La Fondation de France a également lancé un appel pour aider “à la reconstruction”. La temporalité de son action est légèrement différente : elle entend intervenir « après la phase de secours immédiats et d’urgence pour faciliter le retour à la vie quotidienne normale des personnes les plus vulnérables ». L’asbl précise que les dons doivent être exclusivement “en argent”parce que l’aide matérielle est considérée comme difficile à fournir.
Les soignants sont invités à rejoindre la réserve sanitaire
Alors que le système de santé de l’archipel a été gravement endommagé par le cyclone, des renforts humains sont les bienvenus dans le domaine médical. Loïc Grosse, directeur du service Alerte et Crise à Santé publique France, a lancé un appel sur X pour grossir les rangs de la réserve sanitaire pour aider Mamoudzou hospital. « Postulez uniquement si vous êtes prêt à travailler dans des conditions très mauvaises, notamment en matière de logement, de transport, de nourriture »cependant, prévient-il. La liste des profils professionnels recherchés par Santé Publique France est détaillée dans ce message.
Toujours sur le réseau social le président du syndicat Union française pour une médecine libre, Jérôme Marty, encourage les soignants qui “serait prêt à y aller pour aider les populations mahoraises » signaler à [email protected]. La demande est également faite pour les personnes ayant « d’équipements de santé pour répondre à la demande urgente de la population de Mayotte ».
Invitée des « 4 Vérités » lundi matin, Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé démissionnaire, a annoncé avoir déjà fait appel à une centaine de médecins, infirmiers et soignants de la réserve sanitaire, face à un système de santé « très dégradé, avec un hôpital très endommagé et des centres médicaux inutilisables ».
Les personnes sur place peuvent participer aux appels locaux
L’aide est également la bienvenue si vous êtes actuellement sur l’archipel. Comme le constatent nos confrères de La 1ère Mayotte, la police a invité les habitants volontaires à se rassembler devant le rectorat de Mamoudzou pour aider « branches claires et tôles ». « Avez-vous une camionnette ou des outils ? Votre aide sera précieuse »précise la police sur sa page Facebook.
Même appel à bénévoles lancé par le conseil départemental, toujours sur Facebook, notamment pour aider à la gestion des centres d’hébergement temporaire. « Les centres d’hébergement accueillent aujourd’hui de nombreuses familles en situation de précarité, et les agents municipaux, en première ligne, peinent à répondre à toutes les exigences de cette situation exceptionnelle »il explique. L’institution invite les bénévoles à se rapprocher « des mairies ou des coordinateurs locaux pour vous apporter votre soutien dans différents domaines ».