“Nous avons probablement un risque de restructuration importante pour un certain nombre d’entreprises (…) Nous avons besoin d’un gouvernement»a alerté Thierry Breton ce lundi matin.
L’ancien commissaire européen Thierry Breton et le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici, dont les noms circulent pour rejoindre l’exécutif, ont tous deux exprimé leur inquiétude lundi. “d’une France à l’arrêt” et a appelé un gouvernement à s’attaquer à la réduction de la dette, sans laquelle “il n’y a pas d’avenir”. « Cela fait presque un an que la France est à l’arrêt. Nous avons eu quatre premiers ministres successifs. Nous avons des agents économiques qui sont à l’arrêt, attendant de savoir s’ils vont investir. Nous avons probablement un risque de restructuration importante pour un certain nombre d’entreprises (…) Nous avons besoin d’un gouvernement »a alerté Thierry Breton sur BFMTV/RMC.
Après la dégradation de la note souveraine de la France par l’agence de notation Moody’s vendredi, “le rôle des politiques, et notamment dans la responsabilité des finances du pays, est évidemment de faire mentir les agences de notation”il a jugé. « Comme la France est un grand pays membre de l’UE, membre de l’euro et dispose d’une épargne extrêmement abondante de plus de 6 000 milliards, cela nous laisse un peu de - pour éviter d’utiliser des méthodes « à la mode ». ‘Argentine”” en termes de réduction des dépenses, a-t-il jugé. “Mais il n’y a pas une seconde à perdre, il faut se donner une trajectoire et surtout s’y tenir”a-t-il insisté, se réjouissant que François Bayrou ait placé « la lutte contre la dette comme premier point ».
« La lutte contre la dette »
De son côté, Pierre Moscovici a prévenu “qu’il n’y a pas d’avenir pour ce pays s’il ne se désendette pas”. « Nous ne pouvons rien faire avec une dette de cette ampleur. Cela fait 25 milliards de remboursements en 2021, 53 milliards cette année, 70 milliards l’année prochaine (…) Comment voulez-vous financer les politiques publiques de demain ?s’est-il inquiété sur Franceinfo.
« Les investisseurs conservent leurs investissements car ils ne savent pas dans quel univers ils se déploient. Les consommateurs, ils reportent leur consommation”a noté Pierre Moscovici. « Il existe un nœud gordien entre l’incertitude économique, l’instabilité politique et la dégradation financière. Il faut trancher ce nœud et pour le trancher, il faut résoudre la question politique »il a résumé.
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