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A Mayotte, l’hôpital symbolise la désolation après le passage du cyclone Chido
MAYOTTE – Une situation désastreuse. A Mayotte, le cyclone Chido a tout dévasté sur son passage et on ne connaît toujours pas le bilan humain de cette catastrophe naturelle. Les autorités craignent “plusieurs centaines” Les morts et les blessés sont très difficiles à soigner alors que le Centre Hospitalier de Mayotte a également été touché par la tempête.
La situation du système de santé à Mayotte est « très dégradé avec un hôpital très endommagé et des centres médicaux également inutilisables »a déclaré ce lundi 16 décembre la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq.
« L’hôpital a subi d’importants dégâts des eaux ainsi que des dégradations, notamment au niveau des zones de chirurgie, de réanimation, d’urgences, de maternité – donc des parties essentielles du fonctionnement de l’hôpital (…). Malgré cela, il continue de fonctionner de manière dégradée. »a ajouté le ministre sur France 2.
Besoin de « renforcer » l’hôpital
Objectif : prendre les choses en main “l’afflux de nouveaux patients”. Pour cela, « nous devons renforcer cet hôpital » par des moyens humains et matériels, a expliqué Geneviève Darrieussecq.
Pour aider l’établissement à fonctionner, une centaine de soignants de la réserve sanitaire « partira très vite » venir y travailler et « envois massifs de matériel » sera réalisé. Par ailleurs, un « hôpital de campagne » seront également déployés.
Jusqu’à présent, le « La première urgence était d’identifier les patients chroniques gravement malades et de les évacuer » vers la Réunion, a détaillé Geneviève Darrieussecq. Les premières évacuations ont déjà eu lieu et elles se poursuivent.
Un risque d’épidémie » important »
« Il n’y a plus de toit à [certains] services, il y a de l’eau qui entre dans les chambres », Roger Serhal, chef du service d’obstétrique à l’hôpital de Mamoudzou, la « capitale » du Mahor, a témoigné ce lundi sur France info. Ceci même si « la pluie commence à tomber fort »précise-t-il.
Il évoque également des dégagements de fumée dans l’établissement qui nécessitent des évacuations. Sur les réseaux sociaux, des internautes ont partagé des vidéos tournées au CHM, montrant les couloirs inondés, les appareils et meubles traînant dans les eaux saumâtres.
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Pour ne rien arranger, Roger Serhal souligne que « il n’y a plus d’eau sur l’île » et que « le risque d’épidémie est important ».
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Et ” carnage »
« L’hôpital est touché, les écoles sont touchées. Les maisons sont totalement dévastées. Le phénomène n’a rien épargné sur son passage”a décrit le maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaila à l’AFP. “On espère encore retrouver des survivants dans les décombres”a toutefois ajouté l’édile plus tard sur BFMTV.
«C’est un carnage. Le tribunal, la préfecture, de nombreux services, commerces, écoles sont sur le terrain »raconte à l’AFP Ousseni Balahachi, un infirmier à la retraite, originaire de Mamoudzou.
Un pont aérien et maritime a été organisé depuis l’île de la Réunion, territoire français distant de 1 400 km à vol d’oiseau, pour acheminer du matériel et du personnel médical et de secours. Au total, 800 agents de la sécurité civile sont envoyés en renfort, avec un hôpital de campagne et du matériel de transmission par satellite.
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