Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche 8 décembre à Paris pour célébrer la fin du régime de Bachar al-Assad en Syrie. Un gigantesque drapeau syrien accroché à un fil métallique flottait au-dessus de la place de la République, au son des mots «Liberté, liberté», scandaient les manifestants… Entre chants, danses et accolades, la diaspora syrienne affichait sa joie.
“Nous n’aurions jamais imaginé que la Syrie serait libre aujourd’hui», confie à franceinfo Hala. Il pense à «martyrs, à ceux qui sont morts après des décennies de souffrance« . Juste en dessous d’un immense drapeau syrien qui domine dans les airs la place de la République, les familles chantent, dansent et s’embrassent.
Dans la foule, Wadah avance avec un sac rempli de chocolats. “Nous avons exprimé notre joie, notre fierté d’être syriens. Nous avons été humiliés, notre sang a été versé et aujourd’hui nous avons donné l’exemple le plus civilisé d’une révolution.», confie-t-il.
Imad est également venu de Rouen pour participer à ce rassemblement. Téléphone à la main, il a filmé les scènes de liesse de son frère et de sa sœur qui venaient d’être «libéré“à Damas.”Aujourd’hui, je peux respirer», réagit ce journaliste contraint de fuir la Syrie. Le président syrien Bachar al-Assad »a tué beaucoup de gens« pendant les 14 années de guerre civile.
« Nous avons perdu beaucoup d’amis, de voisins… Nous avons payé un lourd tribut pour avoir la liberté ! »
Imad, journaliste syrien réfugié en Francesur franceinfo
“Notre joie explose. Elle a cassé les murs, elle s’en sort toute seule», réagit de son côté Mayer. Il attend de voir comment se comporteront les troupes rebelles, principalement issues des rangs d’Al-Qaïda, mais il se veut confiant. : “Ça ne peut pas être pire« .
“Bachar al-Assadil continue, a tué plus de civils, plus de Syriens que tous les extrémistes islamistes. Il est l’ennemi du peuple, il est l’ennemi de l’humanité. Nous sommes heureux, il y a un avenir qui s’ouvre à nous« . Aux alentours de Mayer, de nombreux Syriens ont déjà demandé un visa ou un renouvellement de passeport, dans l’espoir de revenir dans les semaines à venir.
Manifestation syrienne à Paris : reportage d’Anne-Lyvia Tollinchi
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