Le président élu américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky seront au sec ! La cérémonie de réouverture de Notre-Dame, à laquelle assisteront le dirigeant ukrainien et l’ancien et futur président américain, samedi à Paris, aura lieu “à l’intérieur de la cathédrale” en raison de la météo, a annoncé l’Élysée. La pluie et le vent sont attendus et auraient pu ternir une cérémonie dont une partie devait initialement se dérouler en extérieur.
Le concert prévu sur la place a été avancé. Elle sera en effet enregistrée ce soir avant d’être diffusée samedi sur France Télévisions. “En raison des conditions météorologiques très difficiles attendues demain soir, les artistes prévus pour le prime de demain enregistrent ce soir et ce soir dans des conditions de direct”, indique France Télévisions, qui “remercie tous les artistes qui ont tous accepté d’enregistrer pour proposer une intégralité exceptionnelle soirée. Demain, il n’y aura pas de concert sur la place.
Samedi, le président français devait également s’exprimer devant la cathédrale reconstruite après l’incendie du 15 avril 2019, avant l’ouverture de ses portes pour une cérémonie liturgique. Son discours aura donc lieu au sein du bâtiment.
Avant cela, il rencontrera son homologue américain Donald Trump à 16 heures locales puis son homologue ukrainien à 17 heures, selon la présidence.
Contexte international explosif
La composition de la future administration Trump suscite des inquiétudes quant à ses intentions internationales, alors que le cessez-le-feu au Liban reste très fragile, que la guerre à Gaza se poursuit, que le programme nucléaire iranien fait craindre le pire et que la rhétorique russe se fait de plus en plus menaçante.
Dans ce contexte explosif, Emmanuel Macron cherche à renouer au plus vite avec le prochain locataire de la Maison Blanche, espérant exercer plus d’influence que lors du premier mandat de Trump.
VidéoNotre-Dame de Paris : “C’est prodigieux”, Emmanuel Macron visite la cathédrale restaurée
Très critique à l’égard des milliards de dollars débloqués par les États-Unis pour l’Ukraine, le président élu a promis de résoudre la guerre entre Kiev et Moscou avant même de prêter serment le 20 janvier, sans jamais expliquer comment. Contrairement à l’administration démocrate sortante de Joe Biden, Donald Trump n’a d’ailleurs jamais évoqué la nécessité d’une victoire de l’Ukraine, attaquée par la Russie en février 2022.
La France entend poursuivre son soutien à Kiev pour mettre son président en position de force lorsqu’il souhaitera négocier avec Moscou. Pour l’instant, le président russe Vladimir Poutine refuse toute négociation, convaincu de pouvoir prendre l’avantage sur le terrain.
Von der Leyen est absent
Outre Trump et Zelensky, une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement assisteront samedi à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Avec d’autres sujets diplomatiques potentiellement à l’ordre du jour des discussions, à commencer par l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur.
Ursula von der Leyen avait initialement annoncé qu’elle se rendrait à Paris, avant qu’un porte-parole n’annonce vendredi à la dernière minute que ce ne serait finalement pas le cas, invoquant une “mauvaise communication interne”. Une manière d’éviter un échange potentiellement houleux en personne avec Emmanuel Macron.
Le président français lui avait en effet clairement fait savoir jeudi que l’accord n’était « pas acceptable en l’état » sur un certain nombre de sujets, de l’agriculture au respect de l’accord de Paris sur le climat, pour ne citer qu’eux. par mesures miroir pour garantir le respect des normes européennes.
La présidence française a insisté vendredi sur le fait que l’annonce de la conclusion des négociations du Mercosur relevait de la « responsabilité » de la Commission, mais que « l’accord n’a été ni signé ni ratifié ». « Il n’y a pas d’entrée en vigueur de l’accord avec le Mercosur », a-t-on insisté vendredi soir à l’Élysée.
En France, cet accord a toujours suscité de vives oppositions, notamment dans les milieux agricoles, le document supprimant la majorité des droits de douane entre les deux zones.
L’accord permet notamment aux pays sud-américains d’exporter des quantités fixes de bœuf, de volaille et de porc vers l’UE, en échange par exemple des constructeurs automobiles européens bénéficiant en sens inverse d’un régime préférentiel. pour leurs exportations vers les pays sud-américains signataires de l’accord.