l’essentiel
Avant la réception à Ernest-Wallon de l’Ulster, dimanche 8 décembre (16h15) à l’occasion de la première journée de la Champions Cup, l’arrière international Thomas Ramos s’est exprimé sur cette rencontre ce vendredi en conférence de presse.
Vous avez retrouvé votre place de défenseur pour deux matches après avoir officié en ouverture avec les Bleus lors des tests d’automne. Qu’est-ce que cela change ?
Bien sûr j’aime toucher les ballons en ouverture mais j’aime aussi toucher les ballons à l’arrière. Cela me permet d’avoir un peu plus de - pour voir où se situent les espaces et les faiblesses de l’adversaire, que ce soit en contre-attaquant ou en essayant de trouver des espaces dans le champ profond. C’est une variante de jeu que j’aime au rugby.
L’armoire à trophées commence à être bien pleine. Qu’est-ce qui te fait encore courir ?
Continuez à gagner des jeux. Quand on gagne des titres, on a forcément envie d’y goûter à nouveau et de ne pas voir d’autres équipes réaliser ce que nous avons fait auparavant. Je crois qu’aucun athlète et aucune équipe ne souhaite voir un autre club soulever un trophée à sa place. Aujourd’hui en Europe, il y a une poignée d’équipes qui ont des chances de pouvoir remporter cette Champions Cup et nous en faisons partie, donc à nous d’être à la hauteur ce week-end.
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Les 30 ans du premier titre du club lors de la première édition, à Cardiff où aura lieu la finale en 2025, on y pense ?
Le staff nous a évidemment un peu parlé de la première finale. Nous voulons évidemment y être mais le chemin est long d’ici là. Il ne faut pas précipiter les choses. On a ce premier match, puis on va aller à Exeter, on sait que c’est compliqué. Nous allons aller chez les Sharks, nous connaissons leur équipe et tous les internationaux qu’ils ont donc ce ne sera pas facile. Et notre dernier match aussi à domicile contre une grosse équipe (Leicester, NDLR). Tous les matches seront tendus, durs alors prenons-les au sérieux. Nous aurons le - de nous raconter des histoires le moment venu. Mais pour le moment, on a surtout envie de jouer quatre gros matches et notamment dimanche contre l’Ulster.
Ugo Mola a dit que vous aviez eu du mal à démarrer cette semaine. A quoi est-ce lié ?
C’est déjà pour nous mettre en alerte (sourire). Et la deuxième chose, c’est sûr que la semaine dernière il y avait des joueurs qui étaient en vacances, il y en aura d’autres après la Coupe d’Europe donc il faut du - pour se retrouver tous, pour retrouver aussi nos automatismes sur le terrain. On sait qu’on change la compétition, que le rythme de jeu va aussi être plus élevé mais je crois qu’aujourd’hui, on a assez d’expérience pour savoir qu’on n’a pas le droit de se laisser prendre au piège de l’adversaire et ce qui se passe ce week-end. Cela nous a peut-être pris un peu de - pour démarrer mais aujourd’hui, j’ai personnellement trouvé que la formation avait été très sérieuse, très qualitative. Je ne m’inquiète donc pas du fait que nous serons à la hauteur dimanche.
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Peut-on parler d’une opposition de style face à l’Ulster ?
Oui. C’est une équipe irlandaise, donc ils sont évidemment habitués à répéter des schémas et à planifier leurs actions. Après, elle a quelques joueuses qui sont aussi capables de sortir de ces schémas avec des N.9 qui tentent beaucoup de tirs autour des rucks donc il faudra être vigilant là-dessus. Elle a des joueurs qui la poussent vers l’avant, que ce soit devant ou derrière. Nous connaissons cette équipe, nous la jouons depuis quelques - déjà. Nous connaissons ses atouts mais aussi ses faiblesses. C’est sûr que parfois notre jeu est un peu plus décousu mais c’est ce qui fait notre force. Je pense qu’il faudra déjà savoir bien contrer leurs attaques et avoir une défense solide. Et puis se nourrir des ballons que l’on aura et les mettre en difficulté avec notre jeu qu’ils auront peut-être un peu de mal à lire et à défendre.
Comment voyez-vous cette compétition et votre groupe ?
Je ne comprends pas du tout le système aujourd’hui dans cette compétition. Que ce soit ici ou même dans d’autres clubs pour en discuter avec d’autres joueurs, honnêtement, on ne comprend pas le format de cette compétition. Mais nous y sommes et aujourd’hui, il nous reste quatre matchs à jouer. Le but est de les gagner si l’on veut être le mieux classé, on sait tous comment ça marche. Évidemment, vous me posez la question mais qu’on la commente ou pas, les choses ne changeront pas. Je crois que l’année qui a suivi le premier titre des Rochelais, ils sont sortis avec une poule morte l’année d’après. Quand on voit notre groupe cette année, c’est peut-être aussi le groupe le plus fort de la compétition donc au final, les champions n’ont pas forcément un avantage sur les groupes qui sont constitués. (Il respire) C’est assez compliqué mais on y est, on va jouer les quatre matches et on verra où ça nous mène après les quatre matches.
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Quelle est la différence avec l’année 2022 où vous avez également mis votre titre en jeu et quels enseignements en avez-vous tiré ?
Déjà l’échec de l’année 2022 qui se traduit par zéro titre, avec aussi une reprise du championnat un peu moins bonne en début de saison que ce qu’on fait je crois cette année, avec un marasme total aussi lors des doubles et des matchs où nous restons six ou sept jours sans gagner. Nous sommes conscients de la façon dont les choses évoluent et nous ne voulons pas répéter les mêmes erreurs. Je crois que les leçons à tirer de la campagne européenne de l’année dernière, c’est avant tout que nous avons facilité le voyage en jouant tous nos matches à domicile lors des phases finales et nous savons que cela est dû à nos matches de poule. Ces quatre matches sont super importants. On sait que si on veut être au sommet et ne pas avoir à se déplacer jusqu’aux phases finales, il faut à tout prix gagner ces matches qui sont vraiment importants pour se mettre dans de bonnes conditions pour l’avenir. Moins nous dépensons d’énergie pour les déplacements vers les phases finales, mieux nous serons en fin de saison.
Vous n’avez pas eu de vacances après la période internationale. Comment vous sentez-vous après un mois de novembre assez chargé ?
C’est bon, je me sens bien physiquement. Je prendrai des vacances après la Champions Cup, c’est clair avec le staff, il n’y a pas de problème avec ça. On a aussi eu des semaines assez longues ces derniers - avec huit jours entre chaque match donc ça laisse aussi du - pour récupérer. Je profiterai des vacances dans une semaine et demie quand je les aurai.
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Vous faites partie des 4 joueurs nommés pour le titre de meilleur joueur du circuit d’automne, tout simplement, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Rien ! Non, honnêtement, ça ne m’inspire pas beaucoup. Ce n’est pas forcément une compétition officielle dirons-nous, ce sont des tests matches. On crée de meilleurs joueurs pour seulement trois matches… C’est évidemment sympa mais ça ne m’apporte rien d’autre.