“Ce n’est pas ma responsabilité, mais celle du président de la République.” Dans un entretien au Figaro, le chef du Rassemblement national invite Emmanuel Macron à nommer rapidement un nouveau Premier ministre, sans mettre de noms sur la table.
Après la censure du gouvernement de Michel Barnier mercredi 4 décembre, Marine Le Pen devrait encore avoir son mot à dire à l’occasion de la nomination d’un nouveau Premier ministre. En assurant au Figaro que son «les conditions n’ont pas changé depuis juillet dernier», espère-t-elle, le successeur de Michel Barnier »respecte toutes les forces politiques de l’Assemblée nationale.« Sans trop en dire, l’opposante d’Emmanuel Macron donne le ton : elle sera prête à »voter à nouveau une motion de censure» et raccourcir une nouvelle fois le mandat du prochain chef du gouvernement.
Tout comme la nomination d’un Premier ministre, le budget doit pouvoir être construit « le plus rapidement possible » pour Marine Le Pen. « Il serait impensable, incompréhensible que nous perdions un - précieux. Et à partir du moment où, encore une fois, il n’y aura pas de majorité absolue à l’Assemblée, des consultations seront nécessaires », note-t-elle.
Nomination du Premier ministre : « un problème de majorité »
Pas de noms précis mais des attaques très claires. Indépendamment des noms évoqués pour remplacer Michel Barnier, dont certains sont prêts à travailler avec Marine Le Pen, le député RN a joué la carte du désintérêt. « Ce n’est pas mon problème, c’est celui du président de la République. Laissez-le gérer son troupeau» assène-t-elle, tout en pointant le cirque de cette nomination : «Je ne vais pas vous dire que tous ces gens se détestent royalement. Laurent Wauquiez ne veut pas de François Bayrou. Gabriel Attal ne veut pas de Sébastien Lecornu.»
publié le 6 décembre à 18h42, Teddy Perez, 6Medias
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