LES HAUTS
La boule à neige Place Bellecour
On s’y attendait dès qu’on a appris son retour, mais elle est encore plus belle que prévu ! « I Love Lyon », la boule à neige qui recouvre la statue de Louis XIV signée Jacques Rival, est une véritable merveille.
Ce n’est plus le même qu’en 2006-2007 mais un nouveau, plus rond et avec d’autres couleurs. C’est simple, on aimerait le revoir chaque année ! S’il fallait vraiment lui trouver un défaut, ce serait peut-être l’absence de musique place Bellecour.
Le spectacle des Terreaux est immense
L’œuvre qui anime la place des Terreaux fait également son grand retour, celle du Petit Géant Place des Terreaux. « On dirait… », des « Spectaculaires » et Les Allumeurs d’images, nous entraînent, comme en 2008, dans le coffre à jouets et les rêves colorés d’un petit Lyonnais espiègle… C’est beau, magique, coloré, dynamique… tout ce qui convient parfaitement à l’emplacement. Cocorico, le Progrès a même son petit clin d’œil avec une Une détournée du journal « Promesses », 16 ans plus tard. Le public a applaudi dès la soirée des essais.
Place de la République, we stop for the coral ghost
Franchement, on ne pariait pas là-dessus et pourtant, les « Fantômes de Corail », un tas de 300 kg de filets de pêche récupérés (appelés « filets fantômes ») censés nous faire prendre conscience de la fragilité des océans et de la planète, sont un succès. Sur une bande-son efficace, c’est comme s’il prenait vie, se reflétant dans l’eau de la piscine et prenant mille couleurs. Certains y voient un sous-marin, d’autres une montagne… Mais tout le monde s’arrête là.
Laniakea, plus proche des étoiles
Installé au milieu d’un champ d’étoiles à la luminosité changeante, vivez l’infiniment grand à échelle humaine avec la création de Jérôme Donna pour le service éclairage urbain. Le cosmos est à portée de main avec cette couverture enrichie d’une œuvre créée en 2014. Cette carte des étoiles, Place Antonin-Poncet, se retrouve à la fois avec une Voie Lactée suspendue composée de 1 000 sphères lumineuses, et sur les façades des immeubles où des images de méga -des galaxies sont projetées.
Fourvière en voix, ça envoie (toujours)
Les visiteurs étaient pour le moins frustrés que la basilique de Fourvière ne soit pas éclairée pendant la Fête des Lumières. Elle revient au programme cette année avec le spectacle Région des Lumières.
Le spectacle de l’équipe Allumeurs de Rêves est le même que celui de l’hiver dernier, « Fourvière en voix », et met en valeur le patrimoine local. Attention, il ne sera pas joué le 8 décembre (en raison du cortège) mais revient à la fin du mois (du 26 au 31 décembre).
L’incontournable Vieux Lyon
La cathédrale Saint-Jean (souvent incontournable) accueille un spectacle super coloré, Mère. Efficace (pas plus ?). Mais le quartier du Vieux Lyon reste un incontournable pour une balade légère. Sur le Temple du Change, les enseignes lumineuses « Pas à vendre » sont les plus photogéniques possibles et, juste après, à quelques pas de là, la station Saint-Paul accueille une nouvelle saison de créations de Nouvelle vague d’un excellent millésime.
flops
Les Jacobins acte 4, il ne se passe presque rien
Du côté positif, on dirait que c’est relaxant, avec une musique des plus calmes accompagnant la coloration de la fontaine de la place des Jacobins. Mais très vite, on se remet en route car l’installation s’avère statique et un peu ennuyeuse. Porter ? Patrice Warrener, l’artiste français, inventeur du procédé chromolithe, se concentre pour la quatrième fois sur le monument Flux, une œuvre polychrome qui a été choisie pour une reprise pour célébrer le 25e anniversaire de la Fête des Lumières, preuve qu’il a plu dans le passé.
Décorations de rue un peu tristes
Apart from rue de la République (the work Promenade hivernale qui revient et fait son petit effet), les décorations et guirlandes des rues du centre-ville (hors commerçants) sont un peu tristes… (ou du moins minimalistes).
Le parc de la Tête d’Or un peu moins génial ?
C’est un lieu toujours très attendu, d’autant plus qu’il est excentré et souvent « bondé ». Cette année, on ne vous dira pas forcément de faire absolument le déplacement. Peut-être le ferez-vous pour les Anooki, ces adorables esquimaux habitués du Festival (trois duos géants font le clown au départ du parcours, qui débute cette année par la porte de la Tête d’Or).
Cette dernière a été (bien) pensée pour faciliter l’accès et éviter les énormes files d’attente des autres années, mais les œuvres (5 au total) sont très dispersées et il faut plusieurs kilomètres de marche pour toutes les voir. Moins « festives » (plus « écolo » ? comme on l’a beaucoup entendu), les œuvres Reflets de couleur (une expérience avec des lasers), le parcours des fleurs « plastifiées » de Fleur d’hiver et la fontaine remplie de bouteilles et de déchets plastiques ( Îlot en plastique ) sont moins propices à la magie… Poussière solaire et sa proposition presque indescriptible (jeux de lumière hyper-rythmés dans l’air) est intéressante mais va peut-être « secouer » un peu les personnes photosensibles.
Au bord de la Saône, un Enfant de Lumière un peu terne
Il n’est certainement pas très politiquement correct de ne pas l’aimer car c’est l’ouvrage inclusif de cette édition 2024, avec un espace dédié aux personnes handicapées, des gilets vibrants et des casques avec audiodescription…
Mais cet Enfant Lumière, réalisé par Nouveauté et Scenitz, qui raconte l’histoire d’une lampe à incandescence, tout au crayon et en noir et blanc et avec de nombreux personnages squelettes, est un peu ennuyeux pour orner les quais de Saône et la colline de Fourvière.