LL’irresponsabilité politique menace de plonger notre nation dans l’abîme. Il est - d’arrêter de parier sur l’avenir du pays et de respecter les résultats des élections législatives du 7 juillet.
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Préférant céder à l’extrême droite plutôt que d’engager un véritable dialogue avec la gauche, le gouvernement de Michel Barnier s’est condamné à dépendre du bon vouloir de Marine Le Pen. Jusqu’à l’automne. Notre pays, déjà dans une situation difficile, connaît aujourd’hui une crise de régime dont les conséquences risquent d’être dramatiques.
Le président de la République est évidemment responsable de cette faillite. Le lent poison de la dissolution continue de se répandre et les élections législatives n’ont rien clarifié, sauf une chose : une majorité de Français refuse toujours de céder les commandes à l’extrême droite. Il n’y a finalement eu qu’un seul vainqueur incontestable le 7 juillet : le Front républicain, dont le seul objectif était de barrer la route au Rassemblement national (RN). Cependant, Emmanuel Macron, parce qu’il refusait toute réorientation de sa politique économique et sociale, a nommé comme Premier ministre un représentant de la seule force politique à avoir rejeté cette barrière républicaine. Un tel déni des résultats électoraux ne pouvait pas aboutir autrement.
Postures de commerçant
Mais la responsabilité dépasse le couple exécutif. C’est général. Incapables d’accepter véritablement l’idée d’un compromis entre rivaux et adversaires, les forces politiques françaises ont toujours et avec assurance préféré les postures commerçantes à l’intérêt général. Cela nous a fait perdre un - précieux, à une époque d’ailleurs où la gauche pouvait profiter d’un rapport de force favorable pour imposer un certain nombre d’avancées à tous les Français.
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Lorsqu’une attitude mène à une impasse, il faut la changer. Le moment est venu d’être fidèle à l’élan républicain au second tour des élections législatives, qui suppose le dialogue et la confrontation d’idées entre des partis n’ayant ni le même projet ni les mêmes visions. Face à l’absence de majorité absolue, c’est la voie que nous avons proposée le 7 juillet au soir. Et plus que jamais elle est la seule à pouvoir nous sortir de l’ornière.
Nous refusons la voie du chaos de ceux qui exigent la démission du président Macron et la convocation d’élections présidentielles anticipées. À périmètre constitutionnel constant, une telle élection organisée dans la précipitation sur fond de désordre généralisé et de colère incandescente ouvrirait les portes du pouvoir au RN et lui permettrait d’utiliser de dangereux mécanismes institutionnels pour détruire les fondements mêmes de notre démocratie. .
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