Les fourmis avancent en ligne. Pas une tête avec des antennes qui dépassent. Et bien c’est vrai, il suffit d’un pied humain s’égarant sur la butte pour que tout le monde parte dans tous les sens. C’est drôle à voir, ces petites créatures apparemment paniquées… mais qui se sont vite rentrées dans le rang. Quel exemple !
Emmanuel Macron, en juin, a frappé dans la fourmilière. Mais les « bêtes » politiques ne sont pas ces insectes qui agissent comme une petite armée bien organisée. La preuve mercredi. Il ne faudra pas compter sur les députés pour revenir sur une raison que réclamait pourtant le désormais ex-Premier ministre, Michel Barnier. Il ne faut pas non plus, et cela s’est vérifié ces dernières 24 heures, espérer que la sphère politique – à l’image des fameuses fourmis – avance dans la bonne direction, à l’unisson, dans l’intérêt du pays.
Cela montre que l’intervention du chef de l’Etat était attendue. On ne peut pas dire qu’il aura contribué à calmer le jeu. Il se sera limité à jouer… Macron. Démission? Non. Mea culpa ? Tout cela est la faute d’un « front anti-républicain », produit d’une union entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Electrochoc pour une relance du bon pied ? Juste un « gouvernement d’intérêt général » dont on ne voit pas pour l’instant clairement comment il saura surmonter les écueils. Il faudra compter sur « l’espoir » nécessaire au pays, nous dit le Président. Les Français répondront avec ironie que l’espoir donne la vie.
En tout cas, une seule chose semble sûre : nous n’en avons pas encore fini avec le grand bazar politique. Quel que soit le nom du futur Premier ministre et la composition de son gouvernement, les opposants les plus virulents pourraient bien vouloir enfoncer le clou, après leur « succès » de mercredi.
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