Malgré la chute du gouvernement de Michel Barnier la veille, la grève des fonctionnaires a eu lieu jeudi 5 décembre. Des rassemblements et des actions ont eu lieu partout en France à l’appel de l’intersyndicale.
Publié le 12/05/2024 20:39
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Une mobilisation en pleine crise politique. Au lendemain de la chute du gouvernement, plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires se sont mis en grève et ont manifesté, jeudi 5 décembre, pour alerter de la « dégradation » de leurs « conditions de travail et de rémunération ». Les manifestations ont rassemblé 200 000 personnes dans 160 cortèges et rassemblements à travers la France, a rapporté la CGT, tandis que les autorités ont fait état de 130 000 manifestants.
Dans la capitale, un cortège massif est arrivé place d’Italie en milieu d’après-midi. Malgré le froid, le vent et la pluie, les manifestants ont répondu présent pour défendre les services publics. Parmi eux, on compte de nombreux professeurs dont ce professeur originaire de Vigneux-sur-Seine. Pour la première fois, son école primaire a fermé ses portes lors d’une grève. « C’est un ras-le-bol général. Il y a un manque de considération, les jours de carence qui se préparaient, on n’obtient aucune aide en matière d’inclusion. On voit des enfants qui souffrent parce qu’on manque d’aide pour les soutenir, donc c’est un peu général.»
Colère, même si le délai de carence de trois jours en cas d’arrêt maladie et le budget 2025 sont de fait abandonnés avec la chute du gouvernement. Mais là, nous nous mobilisons pour alerter le futur gouvernement. Il n’est pas question de s’en prendre aux fonctionnaires, trop souvent attaqués. “On traite toujours les fonctionnaires comme de gros branleurs et je peux vous dire qu’on travaille plus de dix heures par jour pour ce qui nous concerne en matière de culture, alors ras-le-bol.”
Cette manifestante qui travaille dans la culture municipale partage sa colère mais elle n’attend plus rien du président. « Je n’ai plus aucune attente d’Emmanuel Macron qui méprise constamment le peuple. Il n’a pas encore suivi les résultats des élections de septembre, donc je ne pense pas qu’il les suivra cette fois-ci.»
Bruno, croisé dans la manifestation, a une demande principale : « Que la réforme des retraites soit abrogée et que quelqu’un qui la défende soit nommé Premier ministre, ce serait la première chose. J’y crois, mais peut-être pas avec le gouvernement qui viendra. pas immédiatement, nous devrons attendre peut-être des mois, voire des années. On peut demander la démission de Macron, ce serait vraiment une solution mais il ne le fera pas.
Le slogan « une seule solution. Macron démissionne ! a été beaucoup entendu et vu sur les pancartes du cortège parisien.
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