La séance a repris à l’Assemblée nationale après plus de deux heures de pause. L’élection des vice-présidents a été perturbée par la candidature de Farba Ngom, proposée par le groupe parlementaire Takku Wallu. Cette proposition, selon certains députés, fausse l’ordre de parité de la liste des huit vice-présidents.
La liste des vice-présidents telle que lue par le Président de l’Assemblée El Malick Ndiaye, est la suivante : Ismaëla Diallo, Rocky Ndiaye, Cheikh Thioro, Mbéne Faye, Amadou Ba, Oulymata Sidibé, Samba Dang et Mouhamadou Ngom plus connu sous le nom Farba. Après lecture, EL Malick Ndiaye a souligné qu’il y a une carence.
“Takku Wallu a proposé un homme alors qu’il devait présenter une femme pour respecter la parité”, a souligné le nouveau président du parlement, avant d’inviter Aïssata Tall Sall (présidente du groupe parlementaire Takku-Wallu) à venir donner le nom d’une dame comme un candidat conformément aux dispositions de la loi sur la parité.
Ce dernier, de son côté, persistera sur la candidature de Farba Ngom. « Nous sommes dans la séance inaugurale et j’espère que nous pourrons travailler dans le respect et la cordialité. Le règlement intérieur prévoit à l’article 13 que : « le vote des Sénégalais nous donne droit à un poste de vice-président et à un président de commission ». C’est à vous de prendre note de notre proposition et nous vous demandons de la soumettre au vote», déclare l’avocat et président du groupe parlementaire Takku-Wallu.
Interrogé sur la question par le président de l’Assemblée, Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Pastef, a répondu en soulignant que : « depuis plusieurs heures nous négocions pour nous imposer quelque chose qui est contraire aux textes. D’après le calcul, les sept premiers vice-présidents nous reviennent et nous avons respecté la parité. Mais, depuis ce matin, ils (les députés du Takku-Wallu) persistent à imposer un candidat qui ne respecte pas la parité.»
Poursuivant son argumentation, le Président Daffé informe que : « L’article 14 du règlement dit que les postes sont attribués par ordre égal. Nous avons la majorité, c’est la volonté du peuple et nous devons la respecter. Pourquoi vouloir stigmatiser les femmes ? N’y a-t-il pas de femmes capables d’occuper ce poste dans votre groupe ? »
Prenant les devants, l’ancienne ministre de la Justice contre-attaque : « le groupe Takku Wallu n’a pas de leçons de féminisme à recevoir de vous. Lisons les bons textes. Ou bien dans les articles 13 et 14 avez-vous recherché la parité ? À 11 heures du matin, nous avons soumis notre liste et dit que nous voulions un homme pendant que vous étiez en train de consulter.
Tempérant les enthousiasmes, El Malick Ndiaye a encore rappelé l’article 14, avant de prendre la pause pour permettre au groupe parlementaire Takku Wallu de choisir une femme. La séance est suspendue…