“Ils s’en prennent à moi”, déclare Rodrigue Petitot, le leader du RPPRAC, jugé en comparution immédiate

“Ils s’en prennent à moi”, déclare Rodrigue Petitot, le leader du RPPRAC, jugé en comparution immédiate
“Ils s’en prennent à moi”, déclare Rodrigue Petitot, le leader du RPPRAC, jugé en comparution immédiate

Ce lundi 2 décembre, Rodrigue Petitot, le président du RPPRAC, est jugé en comparution immédiate par le tribunal judiciaire de Fort-de- pour des faits de « menaces contre des personnes titulaires d’un mandat », à savoir des élus. Les trois avocats du prévenu, qui dénoncent cet acharnement, ont demandé sa libération.

Le procès de Rodrigue Petitot s’est ouvert ce lundi 2 décembre. Le président du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens a été jugé en comparution immédiate pour des faits de “menaces contre des personnes titulaires d’un mandat”.

Pour rappel, sur les réseaux sociaux, la figure de proue du mouvement contre la vie chère avait tenu des propos qualifiés de « menaçants » à l’égard des élus, notamment des maires.

Dans l’attente du jugement, il a été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos, vendredi soir (29 novembre).

Rodrigue Petitot, le prévenu, s’est exprimé à la barre. Il considère “que nous utilisons [son] passé pour [l’] pousser dedans ».

Je suis détenu parce qu’il existe une réelle volonté de me mettre en prison. (…) J’ai l’impression que les gens s’en prennent à moi. (…) Mais ça aura l’effet inverse, ça me donnera plus de peps.

Rodrigue Petitot, leader de votre RPPRAC

commentaires recueillis par Kelly Babo

Les avocats du leader du RPPRAC ont déposé une demande de mise en liberté. Ils ont soulevé un certain nombre d’irrégularités dans la procédure du ministère public. Ils estiment que certaines dispositions de la loi n’ont pas été respectées et que «piétine«les droits de leur client.

Il y a un certain nombre de violations des dispositions du Code de procédure pénale dans cette affaire. C’est ce que nous avons essayé d’expliquer au tribunal. Nous considérons que la juridiction n’est pas correctement constituée, c’est-à-dire que le Procureur ne nous a pas fourni un certain nombre de documents qui pourraient justifier la tenue de cette audience qui est exceptionnelle puisqu’elle était prévue exclusivement pour M. Petitot. (…)

Me Eddy Arneton, avocat de Rodrigue Petitot

interviewé par Franck Edmond-Mariette

L’avocat dénonce également les conditions de sa garde à vue.

Lors de sa garde à vue, nous avons pu constater que son attelle ne lui a pas été remise pendant 18 heures. Ce sont des prescriptions médicales qui n’ont pas été respectées. Il a eu de la lumière dans les yeux tout au long de sa garde à vue. Il s’agit d’une violation du droit au repos. Nous avons essayé d’expliquer au tribunal que, d’une part, elle n’avait pas été valablement saisie et, d’autre part, que les violations commises dans le cadre de la garde à vue devaient entraîner l’annulation de l’ensemble de la procédure.

Le parquet conteste la non-prise en compte de l’état de santé du prévenu lors de sa garde à vue. Selon le procureur de la République, la procédure a été respectée.

De son côté, l’Association des Maires de Martinique assure n’avoir pas porté plainte contre Rodrigue Petitot.

Contrairement aux informations qui circulent largement sur tous les réseaux de Martinique laissant entendre que l’Association des Maires aurait porté plainte contre le leader du Rpprac, je tiens à confirmer que l’action de notre association s’est limitée au contenu du communiqué que nous avons publié sur ce sujet.

Communiqué de l’Association des Maires de Martinique

Le procès se poursuit cet après-midi.

France

 
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