Au troisième trimestre 2024, le chiffre d’affaires du constructeur chinois de voitures électriques BYD a atteint 28 milliards de dollars. C’est mieux que son grand rival américain Tesla, qui a enregistré un chiffre d’affaires de 25 milliards de dollars. Et cela s’explique notamment par une activité exercée en amont des principales opérations de l’entreprise.
Des liens avec Apple
En effet, BYD travaille en étroite collaboration avec Apple, pour qui il assemble 30 % des iPad. Les deux sociétés sont associées depuis 2009, entretenant une relation qui s’est renforcée au fil des années. La branche BYD Electronic, spécialisée dans la sous-traitance, produit en série les tablettes de la marque à la pomme depuis 2019. Elle se charge désormais également de tâches sensibles pour le compte du géant américain, comme les pièces en titane. des derniers modèles d’iPhone Pro.
Le PDG d’Apple, Tim Cook, a rencontré le patron de BYD, Wang Chuanfu, lors d’une visite à Shanghai en mai dernier. Dans le même temps, il a assuré que l’entreprise faisait partie des fournisseurs d’Apple qui « repousser les limites du possible « . Plus récemment, Cook a rappelé que son entreprise était redevable envers ses partenaires chinois. “ Nous ne pourrions pas faire ce que nous faisons sans eux a-t-il déclaré aux médias officiels du pays en novembre.
BYD assemble des smartphones de grandes marques
Mais Apple est loin d’être le seul fabricant de smartphones pour lequel BYD travaille. Parce que la fabrication de voitures électriques et de smartphones présente des similitudestant en termes de batteries, de puces que de logiciels.
Xiaomi fait également partie de ses clients. BYD non seulement assemble certains de ses smartphones, mais lui fournit également certaines technologies pour ses véhicules électriques. Même son de cloche pour un autre géant chinois du mobile, Huawei. Par ailleurs, le constructeur participe également à l’assemblage de composants liés aux charnières des téléphones pliables de Samsung. Une activité qui lui est très rentable.
Une activité menacée par Trump ?
Du côté d’Apple, ce lien lui permet de diversifier sa chaîne d’approvisionnement en dehors de la Chine, car BYD possède également des usines dans d’autres pays asiatiques ; la société de Cupertino s’est récemment donné pour mission de moins dépendre de l’Empire du Milieu, en investissant au Vietnam et en Inde. Toutefois, sa dépendance à l’égard de certains constructeurs basés dans le pays, comme Luxshare, s’accroît.
Ceci est d’autant plus problématique dans le contexte géopolitique actuel. Donald Trump, qui prendra la tête de la Maison Blanche en janvier prochain, a l’ambition de réduire les importations chinoisesce qui risque de poser des défis logistiques et économiques à Apple.
Lors de son précédent mandat, Tim Cook avait réussi à convaincre le républicain d’exonérer les produits électroniques, dont l’iPhone, des droits de douane sur les produits fabriqués en Chine. Cette fois, il n’est pas sûr que la balance penche en sa faveur…
- Le constructeur de voitures électriques BYD assemble certains iPad d’Apple, ainsi que des appareils de Huawei, Xiaomi et Samsung.
- Son activité de sous-traitance est très rentable, et lui a permis de dépasser Tesla en termes de chiffre d’affaires.
- Toutefois, sa relation privilégiée avec Apple est menacée par la présidence de Donald Trump.
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