l’essentiel
Une conseillère presse du président de la République est pointée du doigt pour ses méthodes par plusieurs journalistes de l’Elysée cités dans une enquête. Les propos qui lui sont rapportés choquent la communauté.
Peut-on se permettre de tout dire lorsqu’on navigue aux plus hauts niveaux de l’appareil d’État ? C’est la question soulevée par le récent article de Nouvel Observatoirequi pointe les méthodes tendancieuses d’un conseiller presse d’Emmanuel Macron. Elle s’appelle Anastasia Colosimo, elle a 34 ans, et elle a rejoint l’Elysée en janvier 2023 pour s’occuper principalement des relations avec la presse internationale.
“Tu fais de la merde.”
Depuis, elle se démarque parmi les journalistes avec lesquels elle travaille par des propos souvent limites, parfois choquants, qui heurtent le professionnalisme qu’exige son rôle. Selon l’enquête de nos confrères, elle aurait dit “Vous devez avoir une grosse bite d’homme courageux, j’aimerais la voir, la sentir, la toucher”, à un journaliste qui “contestait une instruction de l’Elysée”. Elle jugeait aussi régulièrement durement le travail des autres journalistes, en disant : « Vous faites de la merde et vous pissez dessus ». Sans oublier les menaces agrémentées de langage fleuri : « Vas-y, sors tes infos merdiques, et place-toi devant ta banderole télé ».
“Tu dois avoir une grosse bite d’homme courageux, j’adorerais la voir, la sentir, la toucher.”
Agressions, coups de pression et insultes sexistes… Les méthodes d’Anastasia Colosimo, conseillère presse d’Emmanuel Macron, sont de plus en plus contestées. Mais qui est-ce… pic.twitter.com/xixaPl0aq8— Le Nouvel Obs (@Le_NouvelObs) https://twitter.com/Le_NouvelObs/status/1863559162979815477?ref_src=twsrc%5Etfw
Tous ces dérapages auraient été évoqués le 12 novembre lors d’une rencontre entre les trois conseillers de presse d’Emmanuel Macron – dont Anastasia Colosimo – et des représentants de journalistes de la presse présidentielle. Son président, Jean-Rémi Baudot, aurait confirmé à Nouvel Observatoire ayant alerté à plusieurs reprises l’Elysée des problèmes rencontrés avec ce conseiller un peu sulfureux, sans toutefois donner de précisions sur la nature des échanges qui ont eu lieu lors de cet entretien du 12 novembre.