Par
William Lackaille
Publié le
2 décembre 2024 à 18h02
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Mardi 26 novembre, la mairie de Melun (Seine-et-Marne), plusieurs partenairessuivi un opération de contrôle ciblée dans le rue René Pouteau. Cette initiative fait partie d’un stratégie globale de lutte contre la fraude et le pratiques illégales dans le commerces de proximité. Au programme : contrôles administratifs, sanitaire et sociale, surtout dans salons de manucureidentifié comme sensible. La mairie espère tolérance zéro.
Les salons de manucure sous le microscope
Dans la cour de la mairie, une dizaine d’agents la police municipale se rassemble en début d’après-midi. Leur objectif est d’assister deux agents de l’Union pour le recouvrement des cotisations sociales et des allocations familiales, plus communément appelés Urssaf.
Sous les instructions de leur supérieur, les policiers se préparent à intervenir dans trois entreprises de la rue René Pouteau. « Nous avons fixé l’intervention sur trois adresses, avec un effectif réparti à contrôles sécurisés», explique un représentant.
Cet appareil, perfectionné par une dizaine d’opérations similaires cette année, vise à surprendre les établissements ciblés. Ainsi, les trois magasins sont contrôlés simultanément pour éviter tout contournement.
Les salons de manucure, très réglementés, ont été choisis pour cette action. Selon Eliana Valente, adjointe au maire chargée de la sécurité, ces commerces nécessitent une vigilance particulière. « On peut évoquer la nécessité bien aérer les locauxle désinfection du matériel ou même le être titulaire d’un diplôme valide pratiquer ce type d’activité », souligne-t-elle.
Le présence de l’Urssaf accentue cependant la question de travail caché dans ce type d’entreprise.
Dès leur entrée dans le premier magasin, une forte odeur de produits chimiques frappe les agents. Après une inspection approfondie des documents de l’entreprise et des employés, aucune violation n’est pas noté.
« Il arrive que les contrôles ne fonctionnent pas ne pose aucun problème et c’est une bonne chose. L’objectif n’est pas de sanctionner à tout prix, mais de faire en sorte que tous les salons de manucure soient sur la bonne voie », explique Eliana Valente.
Infractions révélées
Dans le deuxième métier, le la situation est plus complexe. Un employé présente un Passeport ivoirienplus pas d’autorisation travailler en France. L’agent de l’Urssaf se renseigne avec insistance auprès du responsable. « C’est une situation qui peut paraître surprenante. En France, c’est possible d’être un travailleur déclaré tout en étant en situation irrégulière“, explains Paul*, Urssaf agent.
Il rappelle qu’un salarié déclaré, mais en situation administrative irrégulière, peut régularisez votre situation à la fin de deux ans de travail via un dossier à la préfecture, mais il reste entre-temps hors-la-loi.
Dans le troisième salon de manucure, la procédure devient encore plus compliquée. De le travail dissimulé est identifiéavec deux employés situation irrégulièredont un non déclaré. « Nous pouvons dresser des amendes importantesallant de 8 000 euros pour un salarié en situation irrégulière, jusqu’à 20 000 euros si cela s’ajoute au travail caché », explique Paul.
Toutefois, ce n’est pas le salarié irrégulier qui est visé. « L’objectif est que les patrons déclarent tous les salariés. C’est aussi à eux de s’assurer que leurs salariés disposent d’une autorisation de travail », poursuit Paul.
Seul un stagiaire mineur était alors en mesure de travailler à ce moment-là, obligeant le gérant du magasin à baisser le rideau en attendant de trouver du personnel.
Mais ça pourrait être çaune autre sanctionadministratif cette fois, impose le fermeture de l’établissement sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Des défis à surmonter
Ces contrôles sont l’exemple du coopération entre la mairie et ses partenaires. « La police municipale n’a pas le pouvoir d’enquêter, c’est pourquoi nous travaillons avec des acteurs comme l’Urssaf, les douanes ou les services d’hygiène », explique Eliana Valente.
Ces alliances permettent de multiplier les points de contrôlequ’il s’agisse des licences de vente d’alcool ou du respect des règles sanitaires.
Cependant, ce travail reste exigeant. LE ressources humaines et matérielles sont parfois insuffisant, et certaines procédures peuvent échouer. L’élu insiste : « Nous connaissons suffisamment notre territoire pour savoir queil y en a qui trichentmais nous voulons envoyer un signal clair. »
A Melun, on ne s’installe pas sans respecter les règles.
Les différentes opérations de contrôle ont également permis d’adresser un message aux commerçants locaux. « La nouvelle se répand petit à petit. Certaines entreprises se rendent compte qu’elles doivent être au point, car le risque de contrôle augmente», assure l’adjoint au maire.
Des opérations de ce type devraient se multiplier à l’avenir, dans le but concurrence loyale et entreprises respectant les normes.
Avec une détermination renforcée et une collaboration étroite entre les institutions, la ville de Melun espère continuer à assainir son tissu commercial et à rétablir la justice économique pour tous ses commerçants.
(*Son prénom a été modifié pour conserver son anonymat)
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