D’une conférence climato-sceptique à l’élection de Bernard Arnault, la drôle de pente de l’Académie des sciences morales et politiques

Enquête Plusieurs membres de l’Académie des sciences morales et politiques ne cachent pas leur climato-scepticisme. Et ce n’est pas l’arrivée de Bernard Arnault, milliardaire et grand émetteur de CO₂ qui y a été élu ce lundi, qui rétablira l’équilibre.

Lundi 2 décembre, en cette fin d’automne alourdie par la pluie et les lourdes nouvelles, un homme, au moins, était heureux. Bernard Arnault, 75 ans, deuxième riche du monde, a été élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Une consécration assez inattendue, comparable à un César pour un jeune acteur. Le jour de son discours de réception sous la Coupole, l’homme d’affaires ira-t-il jusqu’à remercier son papa et sa maman en rougissant ? En tout cas, à en juger par la campagne minutieuse qui lui a permis de remporter ce trophée, force est de constater qu’il le voulait.

Attention : nous ne parlons pas ici de l’Académie française, chargée par Richelieu en 1634 de « porter la langue française ». Non, l’Aréopage dans lequel va désormais siéger l’homme d’affaires a été créé bien plus tard, en 1832, par Guizot, afin d’éclairer la réflexion publique sur « lois et morales ». Mais l’Académie des sciences morales et politiques (ASMP) partage, avec l’Académie française et trois autres cercles, l’adhésion à l’I…