Alors que de nombreux chauffeurs de taxi se rassemblent ce lundi 2 décembre dans le département du Var, c’est le calme plat dans les Alpes-Maritimes. Pour Fabrice Cavallera, président du syndicat des taxis de Nice, la mobilisation aujourd’hui serait “trop pressé”. Néanmoins, ce dernier affirme rester “solidarité” avec « les courageux chauffeurs de taxi qui descendent dans la rue ».
Même si certains pilotes des Alpes-Maritimes sont actuellement présents aux différents rassemblements du Var et des Bouches-du-Rhône, pour Fabrice Cavallera, l’heure est à la patience. « Je ne dis pas que nous ne sortirons pas, mais beaucoup de choses peuvent arriver aujourd’hui. D’ici demain matin, nous prendrons la décision de nous mobiliser ou non dans les Alpes-Maritimes » explique ce syndicaliste. Concernant ces collègues déjà présents dans les manifestations, il ajoute : « Bravo à eux. Je ne peux que comprendre les taxis qui veulent tous descendre dans la rue. Ils sont là à titre préventif. Mais pour le moment, nous avons pris la décision d’attendre.
“En aucun cas nous n’accepterons cet accord”
Malgré tout, la situation peut évoluer très vite. « Si cet après-midi, la loi PLFSS passe sans motion de censure, nous serons dans la rue d’ici 48 heures »» précise le président de Taxi Nice Riviera. En effet, selon lui, la convention actuellement discutée à l’Assemblée serait “catastrophique”. « En aucun cas nous n’accepterons cet accord qui ne nous convient pas. Nous ne pouvons pas faire autrement », ajoute-t-il.
Bien qu’absent du rassemblement des taxis, Fabrice Cavallera n’est pas en colère : « Il y a un manque de compréhension chez un grand nombre de mes collègues car je ne suis pas à la mobilisation aujourd’hui. J’essaie de leur faire comprendre que mon cœur est avec eux. Habituellement, nous essayons de limiter nos actions dans la rue, mais maintenant ce n’est plus possible, nous ne pouvons pas demander aux taxis de tout accepter », gronde-t-il, avant de prévenir qu’en cas de mobilisation, cela pourrait durer très longtemps.