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L’accident de bus dimanche soir près de Porté-Puymorens a fait 2 morts, 10 blessés graves et 35 blessés légers. Les passagers pensaient qu’ils allaient mourir. Plusieurs d’entre eux évoquent un éventuel problème de freins, que devra démontrer l’enquête de gendarmerie.
Le bilan de l’accident de bus survenu dimanche soir près de Porté-Puymorens dans les Pyrénées-Orientales reste inchangé. Deux passagers sont morts, 10 personnes sont en urgence absolue et 35 autres en urgence relative. Parmi les blessés graves, un enfant de 4 ans. Tout comme le conducteur : “Il a également subi le choc de cet accident” et souffre d’une “très grave dépression de la cage thoracique”, a indiqué sur France Bleu Roussillon le directeur de cabinet du préfet Ludovic Julia.
Les 46 passagers, qui vivent dans la banlieue de Barcelone, étaient venus en Andorre pour faire leurs achats de Noël du jour. La plupart sont des Colombiens et les autorités ont identifié au moins un Espagnol, un Marocain et un Équatorien. « Quand nous avons vu le ravin sur la droite, nous avons cru que c’était fini », raconte un survivant de L’Indépendant.
Un problème de frein ?
Le bus redescendait d’Andorre vers le Col du Puymorens. Au bout d’un virage en épingle, il s’écrase sur son côté gauche contre une falaise. Que s’est-il passé à bord ? « J’ai vu le conducteur essayer de freiner et de changer de vitesse, mais on a pu constater qu’il y avait un problème de freins », raconte un survivant. Un autre va dans le même sens. « C’est certain qu’il s’agissait d’un problème de freins. Si le conducteur n’avait pas eu le réflexe de s’arrêter contre le mur, nous ne serions certainement plus là. Je pense qu’il nous a sauvé la vie”, a-t-il déclaré à L’Indépendant. D’autres témoignages rapportent que le bus zigzaguait sur la chaussée avant l’accident.
Les autorités n’ont pas évoqué publiquement un éventuel problème de freinage. Le directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales indique qu’une enquête a été ouverte pour déterminer « les circonstances exactes » de l’accident. Le chauffeur du bus, dont le témoignage sera précieux pour l’enquête, n’a pas encore été entendu en raison de son état de santé. Les résultats des analyses toxicologiques sont attendus.
« C’est une route de montagne, et les routes de montagne sont toujours plus à risque que les autres, avec des virages serrés et la nuit tombée, cela dit, la chaussée était en bon état », précise le directeur de cabinet du préfet. Ludovic Julia.
Des moyens importants engagés
Pour cet accident survenu de nuit, sur une route de montagne à 1900 mètres d’altitude, dans le froid des Pyrénées, d’importants moyens humains ont été mobilisés : 133 pompiers des Pyrénées-Orientales, 16 de l’Aude, 3 de l’Ariège, 20 bombardiers. d’Andorre et 20 bombardiers de Catalogne. A cela il faut ajouter 20 personnes du SAMU des Pyrénées-Orientales et de l’Aude, 40 gendarmes et 10 agents de la Guardia civil. Sans oublier 5 hélicoptères venus des Pyrénées-Orientales, de l’Ariège et de l’Hérault.
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