Il confirme, semaine après semaine, en Top 14. Esteban Capilla joué ce dimanche 1er décembre contre le Stade Français son cinquième match de la saison avec l’Aviron Bayonnais (pour quatre titularisations). Après trois années passées dans le giron du rugby à sept, le jeune troisième ligne de 21 ans formé à l’AS Bayonne, Mouguerre et avec les Ciel et Blanc aspire désormais à devenir un titulaire indiscutable à XV, sans tirer un trait sur ses ambitions olympiques pour 2028 à Los Angeles.
Même si le match est difficile, vous chercherez la victoire et individuellement, vous réalisez une prestation réussie ponctuée d’un essai à la 48ème minute…
Estéban Capilla : Je ne sais pas si on peut dire que j’ai fait un grand match… J’ai quand même commis une attaque vers l’avant dans leurs 40 mètres. Mais oui, j’ai essayé de contribuer au maximum à la victoire. Franchement, il y avait un faux rythme. Ça a vraiment frappé fort. Toute la semaine, nous savions qu’ils allaient avoir un gros impact physique. Nous avions travaillé pour cela. Mais oui, c’était intense, ça a frappé fort, et on a su réagir, malgré les 30 premières minutes, où ils nous ont un peu surpris. On a souffert, notamment avec notre demi de mêlée (Maxime Machenaud), qui n’avait pas un ballon suffisamment propre, on a été bien secoué. Mais nous avons su réagir en seconde période. Cela dit, il ne faut pas attendre pour réagir, il faut anticiper.
On sait que vous mangez des espaces, vous démontrez que vous répondez aussi dans le duel…
Je dois encore beaucoup m’améliorer. J’aime jouer dans l’espace, mais j’essaie aussi d’être présent dans les plaquages, au contact, même quand ça frappe fort. J’essaie d’être le plus complet possible pour l’équipe. Si un espace s’ouvre et que quelqu’un me jette, c’est encore mieux. Honnêtement, à Toulon, je n’étais pas satisfait de mon entrée en jeu. Chaque week-end, je travaille dur pour être dans le groupe. Je suis encore jeune, il y a beaucoup de vétérans devant moi, mais je veux toujours être à la hauteur. Même si j’avais été satisfait à Toulon, j’aurais tout donné pour jouer ce match contre le Stade Français.
La Coupe d’Europe approche (réception à Llanelli et déplacement à Edimbourg). Comment abordez-vous cette compétition ?
Les saisons précédentes, nous ne l’avons pas vraiment joué à fond. Nous nous sommes concentrés sur le Top 14. Mais cette année, le président nous a montré ses ambitions dès le début de saison (qualification pour les huitièmes et, si possible, à domicile, NDLR). Nous allons jouer dur, nous voulons le gagner. On a l’effectif pour ça, avec les rotations. C’est une compétition particulière car les équipes étrangères jouent différemment, mais on va tout donner, comme en Top 14. Honnêtement, je n’ai pas besoin de motivation supplémentaire. Jouer avec les pros, que ce soit en Challenge Cup, en Champions Cup ou en Top 14, c’est déjà énorme. C’est notre travail et nous devons tout donner à chaque match, chaque week-end.
C’était votre 5ème match de la saison. Vous attendiez-vous à être autant sollicité par le staff, notamment après votre retour du rugby à sept ?
C’était mon ambition. C’est ma première année professionnelle à XV après trois années à 7, où j’ai acquis des compétences transférables. Je voulais beaucoup jouer, mais il faut trouver sa place. Je suis heureux et j’espère que ça continuera.
Êtes-vous toujours dans le groupe élargi de 7 pour les JO 2028 à Los Angeles ?
Oui, c’est dans un coin de ma tête. Me blesser 30 jours avant les Jeux de Paris, c’était dur à supporter. Mais pour l’instant, je me concentre sur le XV. Mon objectif est de m’imposer comme titulaire indiscutable au club, et pourquoi pas en sélection du XV. Si on trouve un arrangement pour 2028, à Los Angeles, je ferai tout pour faire partie de l’aventure olympique.