Les sociaux-démocrates pro-européens mènent les élections législatives, l’extrême droite en force

Les sociaux-démocrates pro-européens mènent les élections législatives, l’extrême droite en force
Les sociaux-démocrates pro-européens mènent les élections législatives, l’extrême droite en force
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Dans un bureau électoral de Bucarest, le 1er décembre 2024. ANDREA ALEXANDRU / AP

Les sociaux-démocrates pro-européens sont arrivés premiers aux élections législatives en Roumanie, dimanche 1est décembre, mais l’extrême droite confirme sa forte percée, plongeant dans l’incertitude cet État voisin de l’Ukraine, membre de l’UE et de l’OTAN.

Le PSD – qui gouvernait jusqu’ici avec les libéraux – a recueilli 23,5% des voix, devant les autres partis, selon des résultats partiels portant sur le dépouillement de plus de 96% des bulletins. Cependant, toutes forces d’extrême droite confondues, elles dépassent les 30 %, soit le triple du précédent sondage de 2020.

Dans une séquence sans précédent, ces élections interviennent une semaine après le succès surprise du candidat d’extrême droite Calin Georgescu au premier tour de l’élection présidentielle, un résultat qui a suscité des craintes à l’ouest du continent quant au positionnement stratégique de la Roumanie.

Si le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu, éliminé dimanche dernier de la course à la présidence, s’est félicité de la première place de son parti, il a pris note de la poussée des nationalistes. « Les Roumains ont envoyé un signal important à la classe politique »il a réagi : continuer sur le chemin européen « mais aussi protéger notre identité et nos valeurs nationales ».

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L’extrême droite, dispersée entre plusieurs groupes qui ont en commun de s’opposer au soutien à Kiev au nom de ” paix “ et pour défendre « Valeurs chrétiennes »se félicite de ces résultats.

« Aujourd’hui, le peuple roumain a voté pour les forces souverainistes »a déclaré le leader du parti AUR (Alliance pour l’unité des Roumains), George Simion, qui a obtenu 17,9% des voix. “C’est le début d’une nouvelle ère où les Roumains récupèrent le droit de décider de leur propre destin”a-t-il ajouté, alors que le taux de participation a atteint son plus haut niveau depuis deux décennies (52%) aux élections législatives.

Dans le même camp, SOS Roumanie, dirigé par la tempétueuse candidate pro-Kremlin Diana Sosoaca, et le tout nouveau Parti de la jeunesse (POT) sont entrés au Parlement avec respectivement 7,3% et 5,9% des voix.

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Appel à un « gouvernement d’unité nationale » pro-européen

Depuis la chute du communisme en 1989, le pays n’a jamais connu une telle avancée, mais la colère d’une grande partie des 19 millions d’habitants couve face aux difficultés économiques et à la guerre de l’autre côté de la frontière.

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Cependant, faute d’alliés, l’accession de l’extrême droite au pouvoir est loin d’être garantie. Plusieurs dirigeants politiques ont déjà lancé des appels « un gouvernement d’union nationale » résolument pro-européen.

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« Unis, nous pouvons faire des merveilles »a lancé la leader des centristes de l’USR (11,6%), Elena Lasconi, qualifiée la semaine dernière pour le second tour de l’élection présidentielle. “Après ces jours de cauchemar”elle a appelé à mettre de côté les querelles de parti pour défendre “démocratie” et l’indépendance de la Roumanie de la Russie.

Les élections se sont déroulées dans un climat fébrile après la décision du tribunal de recompter les bulletins du premier tour de l’élection présidentielle, sur fond de soupçons sur l’intégrité des élections.

Les autorités ont remis en cause l’influence russe dans le contexte régional actuel et le rôle de la plateforme TikTok, au point que la Cour constitutionnelle a ordonné un nouveau chef d’accusation et doit se prononcer lundi. Si le vote n’est pas annulé, le second tour aura lieu le 8 décembre.

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Le Monde avec l’AFP

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