la présidente pro-européenne menace de s’accrocher à son poste si de nouvelles élections législatives ne sont pas organisées

Vainqueur du scrutin contesté d’octobre, le parti au pouvoir, Rêve géorgien, compte remplacer Salomé Zourabichvili fin décembre par un ancien footballeur d’extrême droite.

Publié le 12/01/2024 12:07

Mis à jour le 12/01/2024 13:28

Temps de lecture : 2min

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La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, participe à une manifestation du camp pro-européen, le 28 novembre 2024, à Tbilissi (Géorgie). (GIORGI ARJEVANIDZE / AFP)

Elle se présente comme la “la seule institution légitime du pays”. La présidente pro-européenne de Géorgie, Salomé Zourabichvili, a menacé samedi 30 novembre de rester en fonction à la fin de son mandat, qui doit s’achever fin décembre. “Tant qu’il n’y aura pas de nouvelles élections [législatives] et un Parlement qui élira un nouveau président selon de nouvelles règles, mon mandat continuera”a-t-elle déclaré à l’AFP.

La Géorgie est déchirée depuis que le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, a déclaré sa victoire aux élections législatives du 26 octobre, que les partis d’opposition pro-UE ont dénoncées comme étant entachées d’irrégularités. « Personne en dehors de la Géorgie, parmi nos partenaires démocratiques, n’a reconnu les élections »souligne Salomé Zourabichvili, qui a cherché en vain à faire annuler les résultats par la Cour constitutionnelle.

Le Parlement nouvellement élu, jugé illégitime par le président, a annoncé qu’il élirait le prochain président le 14 décembre et que son investiture pour un mandat de cinq ans aurait lieu le 29 décembre. Georgian Dream a nommé Mikheil Kavelachvili, un ancien footballeur qui est entré en politique à l’extrême droite, en tant que candidat à ce poste. Le parti contrôlant le collège électoral, l’élection de Mikheil Kavelashvili est considérée comme acquise.

Dimanche, le gouvernement a exclu de revoir ses plans. “Bien sûr que non”a répondu le Premier ministre, Irakli Kobakhidzé, aux journalistes qui lui demandaient si le gouvernement, accusé de dérive autoritaire pro-russe, accepterait d’organiser de nouvelles élections.

Le président a mis en place, samedi, un « conseil national » composé de partis d’opposition et de représentants de la société civile, qui veillera à « stabilité dans ce pays ». « Je serai le représentant de cette transition légitime et stable »dit-elle. L’envoi prochain d’une mission européenne à Tbilissi sur le déroulement des élections législatives d’octobre doit « aidez-nous à mettre en place de nouvelles élections »selon elle.

 
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