«C’est con», des «clowns»… Quand soudain Bernard Arnault craque et charge Ruffin et «Fakir»

«C’est con», des «clowns»… Quand soudain Bernard Arnault craque et charge Ruffin et «Fakir»
«C’est con», des «clowns»… Quand soudain Bernard Arnault craque et charge Ruffin et «Fakir»

Deux Bernard Arnault ont témoigné ce matin à la barre du procès Squarcini. Le premier est calme et courtois. Le deuxième colérique et agressif. Dans le collimateur de sa colère crescendo, François Ruffin, le député de la Somme.

Le naturel revient toujours au galop. Chez Bernard Arnault aussi. Entendu sous serment comme témoin dans le cadre du procès Bernard Squarcini et de l’espionnage du député François Ruffin, le patron de LVMH, le 28 novembre, a d’abord déroulé sa partition comme un pianiste joue de ses gammes. Bien préparé à l’exercice, pendant une heure, il a glissé comme un chat sur les questions du président Benjamin Blanchet. Courtois, avec une pointe d’humour, l’homme le plus riche de a déroulé une défense simple comme à la parade : il n’y est pour rien.

Dans cette affaire où il est établi que l’argent de LVMH a servi à infiltrer deux taupes dans l’entourage de François Ruffin, Bernard Arnault impute tout à son ancien numéro deux, Pierre Godé, décédé en 2018. C’est lui qui s’occupait de ces choses, il ne m’en a jamais informé », répète-t-il au bar. Puis, face aux questions des avocats des parties civiles, ceux de François Ruffin en tête, le vernis a craqué. Un deuxième Bernard Arnault apparaît. Celui-ci est hargneux, s’énerve, s’énerve. Dès la première heure, la cour découvre un homme du monde un peu vieillot et affable. Puis c’est le chef d’entreprise secret, acide et coriace qui lui succède. Glacial et froid.

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