Le gouvernement Barnier augmente la pression face au risque d’une censure rapide

Le gouvernement Barnier augmente la pression face au risque d’une censure rapide
Le gouvernement Barnier augmente la pression face au risque d’une censure rapide
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Au centre, le Premier ministre Michel Barnier, à l’occasion du 106e congrès des maires de , à Paris, le 21 novembre 2024. CYRIL BITTON / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

Michel Barnier devra-t-il quitter Matignon la semaine prochaine, trois mois quasiment jour pour jour après sa nomination ? La tension monte crescendo entre le Parlement et le gouvernement, alors que le projet de budget de la Sécurité sociale reviendra à l’Assemblée nationale lundi 2 décembre.

Malgré les tensions au sein de la coalition présidentielle, un compromis entre sénateurs et députés a finalement été trouvé, mercredi 27 novembre au soir, au sein de la commission mixte paritaire, à huis clos au sein de laquelle cette coalition dispose d’une courte majorité.

Mais, privé de majorité à la Chambre, le Premier ministre est condamné à recourir pour la première fois, lundi, à l’article 49.3 de la Constitution pour la faire adopter sans vote. En prenant ses responsabilités, le chef du gouvernement ouvre la voie à une motion de censure, promise par la gauche.

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Marine Le Pen entretient le suspense sur ses intentions lors de cette première motion de censure, qui pourrait être examinée le 4 décembre. Mais, sans attendre la dernière ligne droite du budget de l’Etat, vers les 18, 19 ou 20 décembre, la présidente du Rassemblement national Le groupe (RN) à l’Assemblée nationale pourrait décider d’ajouter aux voix de la gauche celles de ses députés, ce qui entraînerait la chute du gouvernement.

Si rien n’a filtré de l’échange, lundi, à Matignon entre la chef du RN et le Premier ministre, ce dernier a fait un pas en direction de Marine Le Pen le lendemain. Pendant que le député du Pas-de-Calais juge « irrecevable » La hausse des taxes sur l’électricité prévue dans le projet de budget, Michel Barnier ne l’exclut pas “faire plus pour préserver le pouvoir d’achat des Français”a-t-il déclaré mardi soir.

Le gouvernement augmente la pression sur le PS

L’ancien négociateur du Brexit a également annoncé une mission menée par le politologue Pascal Perrineau sur le vote proportionnel, répondant là encore à une demande du RN. Rien qui puisse faire bouger les dirigeants du parti d’extrême droite à ce stade. La moindre chose qu’ils disent est scrutée par les élus du « socle commun ». “Ils disent qu’ils vont censurer, mais il y a toujours une petite virgule qui traîne, un codicille”observe, résolument optimiste, le président du groupe macroniste au Sénat, François Patriat.

L’extrême droite n’est pas la seule à détenir la clé du résultat du vote final. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a souligné mercredi : « responsabilité incroyable » des Socialistes (PS) si la gauche déposait une motion de censure. L’abstention des soixante-six députés PS et apparentés permettrait d’économiser le budget. Le gouvernement a donc accru la pression en les avertissant : en votant pour cette motion, ils plongeraient encore davantage le pays dans l’instabilité politique et la stagnation économique.

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