André Lajoinie, figure du Parti communiste français, est décédé à l’âge de 94 ans, a annoncé Fabien Roussel, l’actuel secrétaire national du parti, ce mardi 26 novembre 2024. Il avait recueilli 6,76% des suffrages exprimés à l’élection présidentielle. de 1988.
“J’adresse mes plus fraternelles condoléances à sa famille, à ses proches, à ceux qui ont partagé ses combats pour les classes populaires, pour son territoire, pour la France”, a souligné Fabien Roussel sur le réseau social
Une figure de la paysannerie « rouge »
Né le 26 décembre 1929, André Lajoinie, fils de paysans corréziens, a incarné pendant plus d’un demi-siècle l’homme de l’appareil dévoué à son parti. Figure de la paysannerie « rouge », André Lajoinie fut directeur de l’hebdomadaire Terre. Il a également publié deux ouvrages sur l’agriculture.
Enfant d’une famille d’agriculteurs pauvres, contraint d’abandonner l’école après son certificat de scolarité pour aider aux champs, s’est défendu André Lajoinie « Une agriculture majoritairement familiale, avec des structures à taille humaine ».
« Fils d’agriculteurs, il avait au fond de son cœur l’amour des gens. Député, leader du PCF, André était un farouche défenseur de la classe ouvrière. a écrit le porte-parole du parti Ian Brossat sur X.
Un engagement après la guerre
André Lajoinie rejoint les Jeunesses Communistes (JC) au lendemain de la guerre, en 1946. Militant pur et dur, grièvement blessé en 1958 lors d’une manifestation contre la guerre d’Algérie, il suit un parcours très classique : école centrale du parti (1964). , École des cadres de Moscou (1967), entrée au Comité central en 1972 et au Bureau politique en 1976.
Député pendant près de 20 ans dans l’Allier, André Lajoinie a été président du groupe communiste à l’Assemblée nationale de 1980 à 1993 et a été nommé président du comité de production et d’échange en 1997. Il a également été conseiller régional d’Auvergne de 1978 à 1988 et de 1992 à 1998.
