“Il n’y a pas eu de comparution”, “on en saura plus” ce mardi selon son avocat

“Il n’y a pas eu de comparution”, “on en saura plus” ce mardi selon son avocat
“Il n’y a pas eu de comparution”, “on en saura plus” ce mardi selon son avocat

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté en Algérie “il y a plus d’une semaine” dans des conditions floues, n’a pas encore été entendu par un procureur, a annoncé ce lundi soir son avocat François Zimeray, mandaté par les éditions Gallimard.

“Il n’y a pas eu de comparution aujourd’hui”a déclaré sur BFMTV Me Zimeray qui comptait néanmoins sur une audience dans l’après-midi. “On en saura plus demain”a-t-il ajouté au même micro, expliquant avoir reçu « informations contradictoires ». L’avocat avait indiqué sur RTL, plus tôt dans la journée, qu’il ne “pas de nouvelles précises” sur l’état ou les conditions de détention de l’écrivain de 75 ans, en lutte contre le fondamentalisme religieux et l’autoritarisme. « La meilleure façon de confirmer ce qu’il dit est de le maintenir en prison. Alors, si l’Algérie n’est pas une dictature, libérez-le”a lancé Me Zimeray sur BFMTV, estimant que « le risque de la réclusion à perpétuité est réel pour (le) type d’infraction » qui en serait accusé.

Selon Le , les autorités algériennes auraient pu mal prendre les déclarations de M. Sansal au média français Frontières, réputé d’extrême droite, qui reprend la position marocaine selon laquelle le territoire du pays aurait été tronqué sous Colonisation française au profit de l’Algérie. Ce serait un “ligne rouge” pour Alger ce qui pourrait impliquer que l’auteur soit accusé de“Atteinte à l’intégrité nationale”.

« J’attends avec impatience qu’une équipe de défense algérienne composée de confrères, avec qui je puisse entrer en contact, soit constituée, et c’est pourquoi je suis en contact avec le bâtonnier d’Alger »a également déclaré Me Zimeray.

Interrogé sur RTL sur ce qu’il attend des politiques et du gouvernement français, l’avocat a jugé que c’était nécessaire “éviter d’en faire le plus possible à ce stade”.

Contexte diplomatique tendu

« Certains voulaient faire de Boualem Sansal, et de cette arrestation, l’occasion d’un autre irritant dans la relation franco-algérienne. Et le rôle de sa défense aujourd’hui est évidemment de ne rien faire qui puisse aller dans ce sens. »il a insisté. « Ce n’est pas seulement une dimension franco-algérienne, cela doit interpeller les intellectuels du monde entier » et “cela doit aussi être un sujet algérien, traité selon le droit algérien et qui interpelle la société algérienne qui mérite mieux que ça”» argumenta-t-il.

Lundi également, l’auteur a reçu le soutien de l’Académie française, qui espère le voir «libéré sans délai»et l’Académie des Sciences d’Outre-mer qui « exige qu’il retrouve immédiatement sa liberté de mouvement et d’expression ».

Vendredi, l’agence gouvernementale algérienne APS a confirmé “l’arrestation” de l’écrivain, sans préciser de date. Selon plusieurs médias, Boualem Sansal aurait été arrêté le 16 novembre à l’aéroport d’Alger, en provenance de . Ces événements interviennent dans un contexte diplomatique tendu entre la France et l’Algérie, après le soutien de Paris au plan marocain d’autonomie du territoire contesté du Sahara occidental, fin juillet.

 
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