Le sort de Wikie et Keijo, les deux orques toujours détenues dans un parc aquatique en France, est désormais entre les mains du ministère de la Transition énergétique. Le parc Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes) a en effet officiellement déposé une demande d’exportation des deux orques qu’il abrite vers le parc Kobe Suma Sea World, au Japon. Le gouvernement, qui a confirmé lundi 25 novembre avoir reçu la demande, dispose d’un délai de deux mois pour répondre.
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Un rapport publié en juin par l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable a officialisé l’existence d’un contrat entre Marineland et ce delphinarium japonais pour y transférer les orques, ce que les associations de protection des animaux soupçonnaient depuis plusieurs mois. qui suivent le dossier. « L’objectif, avec cette demande d’exportation, est de respecter la législation française qui interdit les spectacles de cétacés à partir de 2026.précise à Monde gestion du parc. Il faut trouver une destination aux cétacés, nous agissons de manière responsable en anticipant la date fatidique du 1est Janvier 2026, pour ne pas être illégal. »
Pour les associations, un départ vers le Japon serait un camouflet, trois ans après le vote de la loi de 2021 pour lutter contre la maltraitance animale, qui se présentait comme une avancée majeure pour la protection animale en France. Pour la première fois, le législateur a reconnu que la vie en bassin n’était pas adaptée aux besoins des grands mammifères marins (tout en édictant d’autres mesures comme la fin des spectacles de cirque ambulants avec des animaux sauvages). « Même si les orques survivaient au voyage, elles y mourraient rapidementcraint Christine Grandjean, présidente de l’association Ça suffit. Au Kobe Suma Sea World, les orques peuvent donner jusqu’à six spectacles par jour. A Marineland, c’est un spectacle par jour. »
L’organisation non gouvernementale (ONG) a lancé une pétition pour exhorter la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, à refuser le transfert. “Ce serait une tache indélébile sur le dossier du ministre si les exportations vers le Japon étaient autorisées”avec en garde Mmoi Grandjean. “Le gouvernement a en principe carte blanche pour refuser un tel envoi vers ce parc d’attractions japonais”» affirme l’ONG One Voice.
Manque d’anticipation
La demande de transfert des orques intervient alors que les résultats d’une expertise vétérinaire indépendante ordonnée en 2023 après une action intentée par One Voice sont toujours attendus. En janvier, le tribunal judiciaire de Grasse a interdit tout déplacement des orques dans l’attente de cette expertise, un jugement dont Marineland a fait appel. Après une audience fin octobre, la cour d’appel d’Aix-en-Provence devra se prononcer le 5 décembre.
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