Après la fermeture des bureaux de vote, 9,4 millions de personnes, soit un peu plus de 52 % des électeurs éligibles, avaient voté, selon les données de l’Autorité électorale permanente.
Tournure dramatique en Roumanie. Un candidat populiste d’extrême droite peu connu est arrivé en tête de l’élection présidentielle roumaine et affrontera probablement le Premier ministre de gauche Marcel Ciolacu lors d’un second tour dans deux semaines, un résultat qui a bouleversé le paysage politique du pays.
Avec environ 93% des voix comptées, le candidat indépendant Calin Georgescu était en tête avec environ 22% des voix, tandis que Ciolacu du Parti social-démocrate (PSD) a terminé en deuxième position avec 20% des voix.
Elena Lasconi, du parti Union Sauvons la Roumanie (USR), a obtenu environ 18 % des voix et George Simion, leader de l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), un parti d’extrême droite, 14,1 %. .
Le vainqueur du premier tour, Calin Georgescu, s’est présenté de manière indépendante et n’était pas très connu. Il a obtenu de meilleurs résultats que la plupart des sondages locaux, provoquant une onde de choc au sein de l’establishment politique roumain alors qu’il se hissait en tête des sondages.
Après avoir voté dimanche, M. Georgescu a déclaré dans un message sur Facebook qu’il avait voté “Pour les injustes, pour les humiliés, pour ceux qui pensent qu’ils ne comptent pas et qui font le plus… le vote est une prière pour la nation.”
Selon son site Internet, M. Georgescu est titulaire d’un doctorat en pédologie, branche des sciences du sol, et a occupé divers postes au ministère roumain de l’Environnement dans les années 1990.
Entre 1999 et 2012, il a représenté la Roumanie au comité national du Programme des Nations Unies pour l’environnement.
Avant le vote de dimanche, beaucoup s’attendaient à ce que George Simion, un fervent partisan du président élu américain Donald Trump, affronte le Premier ministre Ciolacu lors d’un second tour.
George Simion a fait campagne pour la réunification avec la Moldavie, qui a renouvelé cette année une interdiction d’entrée dans le pays pour cinq ans pour des raisons de sécurité, et il lui est interdit pour la même raison d’entrer dans le pays voisin, l’Ukraine.
Alors que le dépouillement était encore en cours, M. Simion a déclaré qu’il félicitait M. Georgescu et qu’il était “très heureux qu’environ 40% des voix des Roumains se soient prononcées en faveur de l’option souveraine.”
Avant le premier tour, le Premier ministre de gauche avait déclaré que l’un de ses principaux objectifs était de « Convaincre les Roumains que cela valait la peine de rester chez soi ou de rentrer » en Roumanie, où une diaspora massive est répartie dans tous les pays de l’UE.
Parmi les autres candidats figuraient l’ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoana, qui s’est présenté de manière indépendante et a obtenu environ 6 pour cent, et Nicolae Ciuca, ancien général de l’armée et leader du Parti national libéral de centre-droit, qui forme actuellement une coalition tendue avec le PSD, et qui a obtenu 9,3%.
Cristian Andrei, consultant politique basé à Bucarest, a déclaré que l’important déficit budgétaire de la Roumanie, la forte inflation et le ralentissement économique pourraient pousser davantage de candidats traditionnels à adopter des positions populistes dans un contexte de mécontentement généralisé.
Treize candidats se présentaient à la présidence de ce pays, membre de l’Union européenne et de l’OTAN.
Selon la constitution roumaine, le président de la république est élu pour un mandat de cinq ans et dispose de pouvoirs décisionnels importants dans des domaines tels que la sécurité nationale, la politique étrangère et la nomination des juges.
PUBLICITÉLe second tour de l’élection présidentielle aura lieu le 8 décembre, une semaine après les législatives.
