Un peu de Poitiers en équipe de de

Un peu de Poitiers en équipe de de
Un peu de Poitiers en équipe de France de Basket

Un doux parfum pictave flottait autour de l’équipe de de lors de cette semaine fenêtre internationale. Et pas seulement parce que les Bleus, désormais entraînés par Frédéric Fauthoux, successeur de Vincent Collet, dont le Poitevin Ruddy Nelhomme fut son adjoint pendant quatorze ans, sont venus jouer pour la première fois à l’Arena Futuroscope ce dimanche.

A l’occasion de la double confrontation contre Chypre (victoire jeudi à Nicosie 59-75 puis dimanche à Chasseneuil 85-70), le nouveau sélectionneur a retenu douze joueurs et trois partenaires d’entraînement. Et, parmi ces derniers, deux noms bien connus du Poitiers Basket 86 : Jonathan Jeanne et Mohamed Diawara.

“Sans la main de Dieu, je ne serais pas là aujourd’hui”

Le premier entame sa troisième saison sous les couleurs du PB dont il est devenu l’un des éléments majeurs. Le second a été prêté à Poitiers en décembre dernier alors qu’il végétait sur le banc du Paris Basket en Betclic Elite. Il a depuis retrouvé le Betclic Elite à Cholet, le leader.

Bien que la liste ait été révélée en octobre, tous deux ont appris la bonne nouvelle de différentes manières. « Personne ne m’a prévenu à l’avance, ni agent, ni entraîneur… J’ai été très surpris. C’était une belle surprise »témoigne Jonathan Jeanne. « Je sortais de l’entraînement quand j’ai reçu un appel de Boris Diaw (Directeur Général de Team France Basket). Je ne m’y attendais pas du tout. J’étais extrêmement heureux »confie Mohamed Diawara. Habitués des équipes de France de jeunes, Jeanne (27 ans) et Diawara (19 ans) connaissent, cette fois, la cour des grands.

Pour Jonathan Jeanne, l’histoire est encore plus belle quand on se souvient que l’intérieur a été interdit de jouer en France entre 2017 et 2021 après la détection du syndrome de Marfan. Jusqu’à ce que de nouveaux examens médicaux contredisent le diagnostic initial. Depuis, le joueur n’a cessé de monter en puissance, pour être, aujourd’hui, l’un des meilleurs pivots de Pro B. «C’est une reconnaissance de ma foi en Dieu. Sans la main de Dieu, je ne serais pas là aujourd’hui. C’est lui qui m’a aidé à surmonter ces difficultés. C’est aussi une récompense pour le travail réalisé depuis de nombreuses années. »

Mohamed Diawara a également été retenu comme partenaire de formation.
© (Photo Armand Lenoir/FFBB)

«Nous faisions partie intégrante de l’équipe de France»

Mohamed Diawara a repris une trajectoire ascendante ralentie lors de son séjour à Paris. « Être prêté à Poitiers pour gagner du temps de jeu et montrer mon potentiel était un très bon choix. Comme signer à Cholet à l’intersaison. Avoir été appelé par le staff de l’équipe de France souligne aussi notre bon début de saison »indique l’ailier, considéré comme l’un des grands espoirs du basket français et visant la NBA dans un avenir plus ou moins proche. Comme Jonathan Jeanne en son temps.

« Jo » et « Mo », comme on les surnomme, se sont retrouvés lundi dernier, à Nanterre, pour participer au départ du rassemblement des Bleus. Avant d’être libéré mercredi, alors que l’équipe de France s’envolait pour Nicosie. Au total, ils auront participé à quatre sessions de formation. Il est temps de donner le meilleur de soi, d’apprendre. Et pour s’amuser aussi. « On nous a simplement demandé de faire les mêmes choses qu’en club, en mettant beaucoup de concentration et d’application afin de préparer au mieux l’équipe. Nous n’avons subi aucune pression en nous demandant de ne pas hésiter à poser des questions. »précise Jonathan Jeanne. « Nous avons été très bien accueillis. Nous faisions partie intégrante de l’équipe de France »ajoute Mohamed Diawara.

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«Ça donne envie de revenir»

L’expérience, aussi courte et intense soit-elle, était forcément enrichissante. Humainement et sportivement. « Ce fut une très belle découverte. Cela m’a permis d’affronter des joueurs d’un niveau supérieur à la Pro B. C’est important pour moi car ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Ça fait du bien. Physiquement, dans la lecture du jeu et au niveau technique, il est très fort. Ça donne envie de revenir »avoue Jonathan Jeanne, sous contrat avec le PB jusqu’en 2026. Un avis partagé par Mohamed Diawara.

Frédéric Fauthoux semble également avoir été satisfait de leur contribution. «J’ai pu parler avec lui. Il m’a félicité pour mon assiduité et m’a dit que cela l’avait rassuré dans son choix de m’embaucher. Il m’a dit de continuer à travailler et que je pouvais aller loin »indique Jeanne. Des propos qui font forcément chaud au cœur, motivants aussi pour le joueur du Poitiers Basket 86 bien décidé à poursuivre sur sa lancée avec son club pour revivre de tels moments.

Et pourquoi pas, suivre les traces d’Evan Fournier ou de Moustapha Fall, autres anciens Poitevins menant une carrière internationale très réussie.

“C’est sympa pour eux”

Andy Thornton-Jones (entraîneur du Poitiers Basket 86) : « Voir Jonathan Jeanne et Mohamed Diawara en équipe de France est évidemment un plaisir pour eux. Pour un athlète, jouer pour son pays est l’un des objectifs majeurs. Pour le club, c’est aussi une fierté de voir un joueur actuel ou ancien côtoyer les Bleus. Il faut rappeler qu’il y a un an, Mohamed Diawara jouait très peu au sein de Betclic Élite. Et ça il y a un an et demi, Jonathan Jeanne évoluait en NM1. Le BP a joué un rôle important dans leur évolution. »

 
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