Après sa victoire ce dimanche à Gurgl, Clément Noël poursuit sa course au sommet de la Coupe du Monde de slalom. Le Vosgien prend même la tête du classement général à égalité avec le Norvégien Henrik Kristoffersen. Une première dans sa carrière, qui l’amuse, mais qui ne l’incite pas à rêver plus grand.
Clément Noël, peux-tu nous raconter ton premier tour stratosphérique ?
J’ai été surpris de faire des écarts aussi importants, car sur les skis, les sensations étaient difficiles. J’étais assez confiant avant la course, tant au niveau de la neige que du parcours. Je pensais pouvoir m’exprimer pleinement, mais les sensations étaient difficiles. Au final, ça s’est très bien passé, donc je suis très content. Mais ça m’a mis la pression dans la deuxième manche, on pouvait facilement perdre du temps à cause de la glace. Je suis content d’avoir gagné cette course, c’était un gros combat. Il y a un soulagement quand tout va bien.
Finalement, tout s’est très bien passé au deuxième tour et vous avez remporté une deuxième victoire consécutive. Cette victoire vous met-elle en confiance ?
Cela donne beaucoup de confiance, cela faisait longtemps que je n’avais pas gagné deux courses d’affilée, et sur deux profils très différents. La partie mentale est très importante et je ne voulais pas prendre tous les risques. C’est fini et c’est bien.
Vous gagnez, Steven Amiez termine 4ème. On sent une belle émulation au sein de cette équipe de France de slalom. Comment le décririez-vous ?
Elle est en bonne santé, le groupe vit bien, nous sommes tous amis, nous nous entendons vraiment bien. Quand tout le monde va vite à l’entraînement, on ne veut pas se faire battre par les autres, ça tire tout le monde. Steven veut me battre et moi aussi, mais nous restons coéquipiers. La rivalité est saine et il y a du talent dans le groupe. Nous avons un groupe fort grâce à tout le monde. L’entraîneur, le staff, les athlètes. C’est payant.
Avec 200 points, vous partagez la tête du classement général de la Coupe du Monde avec Kristoffersen…
C’est la première fois que cela m’arrive. Je vais devoir faire une petite capture d’écran avant les courses américaines, car cela ne durera pas. Après, je n’y pense pas. Je n’ai jamais fait de calculs. Je veux continuer là-dessus. Je prends les courses comme elles viennent. C’est la meilleure façon de rester concentré et humble.
Propos recueillis par Arnaud Souque