Chaque équipe a eu sa période, comment l’expliquez-vous ?
Oui, c’est possible mais, pour moi, les phases de domination ne s’accompagnent pas du tout de la même manière. C’est ce qui peut être frustrant. Les clubs ne sont pas arbitrés de la même manière selon leur statut. Je suis désolé de le dire mais c’est aussi frustrant car tout le travail de la semaine peut être détruit à cause de cela. (…) Ce sont des matchs télévisés le soir. L’arbitre voit le score augmenter pour une équipe qui doit jouer le titre. Cela va rééquilibrer, évidemment.
Avez-vous des situations en tête ?
Il y a deux fois, leur jeu au pied qui n’atteint pas les dix mètres, ils sont hors-jeu et l’arbitre ne le compte pas. Il y a le ballon que l’arbitre considère en touche et il n’est pas là. Ce ne sont pas seulement les joueurs qui ont commis des erreurs. Au premier maul, (quand on est) à 13, on avance très nettement. Pour moi, il existe une situation avantageuse assez claire. Je ne comprends pas non plus l’arbitrage à ce stade.
Est-ce la première fois que vous ressentez cela ?
Non. Contre Castres, nous étions très proches du bonus offensif. Nous avons été très dominants et, en l’espace de onze minutes, nous avons été pénalisés six fois. On a le sentiment qu’il est facile de mettre la tête sous l’eau parce qu’il n’y aura pas de conséquences.
On a l’impression d’être arbitré comme un enfant.
Oui, il existe d’autres indicateurs. Je considère que c’est beaucoup plus profond que cela. Nommez-moi un arbitre du Grand Ouest qui arbitre dans le monde professionnel. Cela fait dix ans qu’on joue, il n’y a pas eu un seul jeune. Jusqu’à l’année dernière, nous travaillions avec un jeune au sein du comité que je trouve très bon et qui mérite d’aller plus haut. Et aujourd’hui, il est bloqué et cette année il lui est interdit d’intervenir auprès du club vannais. Je suis très surpris par cette opération. Avez-vous déjà vu un arbitre breton entrer dans le monde professionnel ? Nous avons une académie fédérale depuis huit ou neuf ans. Nous avons toujours eu de jeunes arbitres. Aucun n’est entré dans le monde professionnel.
Quel intérêt auraient-ils à refuser les arbitres bretons ?
Il y a beaucoup de convivialité dans le monde du rugby.
Toutefois, l’arrivée de Vannes en Top 14 a été plutôt bien accueillie.
Médiatiquement oui, mais il y a une différence entre être considéré et être respecté.