L’intellectuel franco-algérien pourrait être présenté devant un procureur ce dimanche 24 novembre.
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été interpellé à son arrivée à l’aéroport d’Alger, samedi 16 novembre 2024, en provenance de Paris.
L’agence de presse publique du pays, APS, a donné l’information vendredi 22 novembre “dans un article au vitriol”, indique Le Figaro, qui précise que l’écrivain, âgé de 75 ans, sera présenté devant le procureur de la République, ce dimanche 24 novembre. .
Selon le Courrier international, il lui est reproché une « faute grave », pour reprendre les mots du site d’information algérien TSA. L’affirmation, dans le média d’extrême droite Frontières, “qu’une partie de l’Algérie était rattachée au Maroc avant l’indépendance”.
« Ligne rouge »
“Une ligne rouge” pour Alger, estime Le Figaro, qui accuse l’écrivain de “terrorisme” et “d’atteinte à la sécurité de l’Etat, à l’intégrité territoriale, à la stabilité ou au fonctionnement normal des institutions”. Ils peuvent lui valoir une peine maximale de prison à vie.
Jeudi 21 novembre, en l’absence d’informations sur l’avenir de l’écrivain, l’entourage d’Emmanuel Macron a indiqué à Radio France que le président de la République était « très préoccupé par la disparition de Boualem Sansal » et « suivait l’affaire de près ». »
La classe politique est également largement montée au créneau tout au long de la semaine. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a appelé à “garantir qu’il puisse circuler librement et rentrer en France quand il le souhaite”.
“Tous les moyens de pression sur l’Algérie doivent être activés pour obtenir la libération de notre compatriote, le grand écrivain Boualem Sansal”, a déclaré dans le même temps le chef des députés LR Laurent Wauquiez.
Samedi 16 novembre, les éditions Gallimard de Sansal ont dénoncé son « arrestation par les services de sécurité algériens » et exigé sa « libération immédiate ».
Cette arrestation intervient dans un climat de fortes tensions entre l’Algérie et la France.
