Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année passée à la Reconquête a été particulièrement éprouvante, entre tensions, départs et deux élections successives. Comment allez-vous?
Sarah Knafo : Comme vous le voyez ! Je n’ai rien à redire. Je me bats parce que je dois me battre et j’aime faire ce que j’ai à faire.
Votre parti s’est scindé en deux en juin, mais le noyau dur, assez jeune d’ailleurs, est resté. Comment avez-vous vécu à la fois ces départs et ces fidélités ?
Dire que le parti s’est « divisé en deux » est inexact. Quatre personnes nous ont trahis, au lendemain de leur élection, c’est tout. Cela semble déjà si loin ! Quand on regarde en arrière, on voit que les seuls qui sont partis sont ceux qui nous ont rejoint une fois tout le travail fait : le parti était déjà créé, les 130 000 adhérents étaient déjà là, le programme était déjà construit, la force de grève numérique était déjà là. déjà construit, la plus grande levée de fonds de l’histoire de la Ve République avait déjà été réalisée.
Les hommes politiques professionnels sont venus quand nous étions en tête des sondages, et ils sont partis dès qu’ils ont pensé que le RN allait prendre Matignon. Évidemment, ils ne portent pas chance ! (rire) Sérieusement, on comprend mieux ce qui les anime… Et on apprend ! A l’inverse, ce qui donne de l’espoir au milieu de ce monde politique, ce sont tous les autres. C’est bien plus que « le noyau dur », c’est le fruit entier ! Toute l’équipe qui a fait le succès des débuts, tous les cadres et militants. Puis nous avons accueilli depuis de nouveaux profils extraordinaires. Trois ans plus tard, nous sommes plus aguerris, nous avons surmonté de nombreux défis : nous sommes meilleurs.