Arthur de Laborde / Crédits photos : Matthieu Delaty / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
22h46, 21 novembre 2024modifié pour
A l’occasion du 106e Congrès des maires ce jeudi à Paris, Michel Barnier a laissé entendre vouloir œuvrer à une réduction des efforts budgétaires demandés aux collectivités locales. Le Premier ministre a toutefois rappelé que son champ d’action était corrélé à une éventuelle censure de la gauche et du Rassemblement national.
“Les Français veulent de la stabilité, de la sérénité.” C’est la conviction de Michel Barnier, qui évoque les menaces de censure gouvernementale brandies par le nouveau Front populaire et le Rassemblement national comme le recours aux approches 49.3 pour faire adopter des textes budgétaires. « C’est assez motivant de se dire qu’on peut partir demain matin », ironise même le Premier ministre.
Trois milliards d’euros d’allègement espérés
Devant les maires de France réunis porte de Versailles jeudi, pour le 106e congrès de l’AMF, le chef du gouvernement a prononcé un discours de clôture, alors qu’il était attendu au tournant des efforts budgétaires demandés aux collectivités locales (5 milliards d’euros). euros d’épargne). Si les communes espéraient des allègements, aucune perspective concrète n’a été formulée par Michel Barnier, qui a néanmoins laissé entendre vouloir aller dans ce sens.
« Les amendements supplémentaires modifieront le texte initial du gouvernement. Et je répète, comme je l’ai toujours dit, que ce budget n’était ni parfait ni définitif », a rappelé le Premier ministre. Le gouvernement devrait donc reprendre les propositions des sénateurs visant à réduire l’effort demandé aux collectivités de cinq à deux milliards d’euros. Dans une opération de séduction des maires, le chef du gouvernement a multiplié les promesses visant à faciliter la vie des élus et à donner plus de liberté aux communes. Il veut par exemple mettre fin à l’inflation des normes et assouplir les règles sur l’artificialisation des terres.
« Je ne sais pas combien de temps il me reste. Cela dépend d’une éventuelle coalition des partis opposés à l’Assemblée nationale. Je ne sais pas si cela arrivera, mais j’y suis prêt», tempère Michel Barnier, en référence aux menaces de censure brandies par la gauche et le Rassemblement national. “Je sais que ce n’est pas ce que veulent les Français”, a-t-il ajouté.