Le parquet de Paris avait requis un an de prison avec sursis.
Mercredi 20 novembre, le parquet de Paris a annoncé avoir fait appel de la condamnation de l’auteur des menaces de mort contre le proviseur du lycée Maurice-Ravel, prononcée lundi par le tribunal correctionnel de Paris.
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Pour rappel, le tribunal correctionnel de Paris a condamné l’auteur de 27 ans à une peine de 60 jours-amende de dix euros chacun (soit 600 euros) et une exigence de formation à la citoyenneté de cinq jourssansaucune mention n’est faite dans le casier judiciaire.
Poursuivi pour « provocation publique sans effet en vue de commettre une atteinte volontaire à la vie », le tribunal de Paris a également condamné le Parisien à payer 3 000 euros de dommages et intérêts à Philippe le Guillou, directeur au moment des faits.
« Un jugement stupéfiant »
Au cours du procès, l’accusation a demandé un an de prison avec sursismais le tribunal correctionnel a finalement prononcé une peine plus légère. Le parquet de Paris a indiqué à France Télévisions que, mardi, “la chambre des comparutions immédiates a condamné un homme poursuivi pour le même délit à un an d’emprisonnement et à une étape de citoyenneté et de sensibilisation contre le harcèlement en ligne de provocation publique à commettre un crime”. , pour avoir posté un tweet invitant au meurtre d’un enseignant de Montreuil ».
A l’issue de l’audience, l’avocat du proviseur, Me Francis Lec, a dénoncé un « jugement étonnant » qui « banalise les discours de haine contre les chefs d’établissement menacés de mort dans l’exercice de leurs fonctions ».
« Il faut le brûler vif, ce chien »
L’incident en question a eu lieu le 28 février, au sein du campus scolaire du lycée. Maurice Raveldans le 20ème arrondissement de Paris. Une étudiante de BTS de 19 ans portait le voile dans la cour de récréation, malgré les injonctions du personnel. Après avoir été prévenu, le proviseur est intervenu et a ordonné à la jeune femme de l’enlever. Devant son refus, le fonctionnaire l’a escortée vers la sortie. La jeune femme avait porté plainte, se plaignant de violences de la part du proviseur. Cependant, après examens, aucun jour d’ITT ne lui a été délivré et la plainte a été classée sans suite.
Le proviseur était devenu la cible de menaces de mort sur les réseaux sociaux. Sur X, AA, le jeune homme de 27 ans jugé à Paris, avait écrit sur son visage. Face au flot de menaces, le proviseur a dû se retirer de ses fonctions pour laisser le calme revenir et a ensuite fait valoir ses droits à la retraite.