Les sénateurs ont voté le 21 novembre 2024 l’amendement qu’ils avaient déposé au budget 2025 de la Sécurité sociale. Ce dernier vise à augmenter de sept heures la durée annuelle du travail, ce qui libérerait 2,25 milliards d’euros.
Après avoir avancé l’idée de supprimer un jour férié, qui avait suscité un débat public, le Sénat a adopté par 216 voix contre 119 un nouvel amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, selon Sénat public.
“Solidarité”
Il vise à établir un « contribution de solidarité » 7 heures de travail supplémentaire dans l’année, non rémunérées. Cela permettrait d’économiser 2,5 milliards d’euros.
Cet amendement reprend le principe de « journée de solidarité »selon les sénateurs. “Ce n’est pas un jour férié, ce n’est pas le 11 novembre qu’on réduit. Nous sommes bien dans le temps de travail »Philippe Mouiller, président de la commission des affaires sociales, l’a déclaré il y a quelques jours.
Une mesure controversée dans la sphère politique
« Ce qui est proposé, c’est 7 heures de plus par an, soit 40 minutes par mois, 10 minutes par semaine. 7 heures de solidarité. Nous ferions preuve de cohésion sociale, comme nous l’avons montré lors des Jeux Olympiques”declared Senator Daniel Chasseing (Les Indépendants).
De son côté, Matignon s’est montré réservé sur la mesure : « La question du temps de travail n’est pas un tabou et doit être posée. Cela devrait-il passer par un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale ? Aujourd’hui, la position du gouvernement est non. Que cela puisse être retravaillé avec les partenaires sociaux, je pense que cela pourrait être une bonne idée.a déclaré Laurent Saint-Martin, ministre des Comptes publics.
La sénatrice communiste Monique Lubin estime pour sa part que “c’est de la provocation”. « Cela risque de mettre davantage de personnes à la rue en novembre et décembre »a ajouté Céline Brulin, du même camp dans l’hémicycle.