Accablé, dévasté, dévasté : chaque fois qu’on lui en donne l’occasion, Pierre Palmade demande pardon. “Toute ma vie, je continuerai à le faire”, assure l’humoriste, qui expose ses remords, et affiche aussi le visage du repenti. «Je souffre de la maladie de la dépendance, mais je suis abstinent depuis 18 mois.»
Le président évoque lui sa rechute en juin 2023, et son déplacement dans un club bordelais. « Une rechute, après 30 ans d’addiction ! C’est exemplaire »vole à son secours son sponsor en stupéfiants anonymes, qu’il fréquente trois fois par semaine. “C’est un homme travailleur, sincère et humble.”
Le procureur reconnaît tout cela, mais souligne également le besoin des victimes de voir que justice a été rendue afin de se reconstruire physiquement et psychologiquement. Son avocat mentionne “un homme qui est devenu la libération de la France depuis deux ans”. Le tribunal fait donc finalement suite aux réquisitions, avec une peine de prison ferme.
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« Chacun a pu exprimer ce qu’il a ressenti avant, pendant et après cette journée dramatique »
A l’annonce du jugement, Pierre Palmade, mains posées sur la barre, reste droit, ne bouge pas. Il s’est ensuite longuement entretenu avec ses avocats. L’humoriste sera prochainement convoqué par le procureur de la République de Bordeaux, où il réside désormais : le magistrat lui indiquera l’établissement pénitentiaire où il purgera sa peine de prison. Deux ans de prison et trois ans avec sursis avec sursis.
Pierre Palmade a également l’obligation de prendre soin de lui, de travailler et d’indemniser les victimes. Mourad Battikh, l’avocat des parties civiles, prend acte de ce jugement : « Nous sommes satisfaits du déroulement des débats. Ce fut une longue journée pour mes clients. Chacun a pu exprimer ce qu’il a ressenti avant, pendant et après cette journée dramatique. Le tribunal a arbitré et nous n’avons fait aucun commentaire sur la peine.
“J’ai peur à l’idée d’aller en prison.”» a déclaré Pierre Palmade lors de l’enquête. La défense a quitté le terrain loin des caméras et des micros. L’acteur, sorti libre de l’audience, dispose de dix jours pour faire appel. Mais cela ne suspend pas l’application de sa peine