le Conseil d’Etat précise le cadre juridique du recours à la géolocalisation des véhicules

le Conseil d’Etat précise le cadre juridique du recours à la géolocalisation des véhicules
le Conseil d’Etat précise le cadre juridique du recours à la géolocalisation des véhicules

Saisi d’un recours relatif à la localisation précise de stationnement d’un véhicule ayant fait l’objet de forfaits post-stationnement (FPS) établis sur la base d’un dispositif de géolocalisation, le Conseil d’Etat juge que les Automobilistes doivent pouvoir pleinement contester ces FPS et précisez les règles.

Alors que les dispositifs de contrôle de géolocalisation comportent un risque d’erreur important dans la détermination de la localisation exacte du stationnement des véhicules, le Conseil d’État rappelle dans un premier temps que les communes et intercommunalités doivent prendre toutes les mesures pour en assurer la fiabilité. géolocalisation utilisée par leurs agents ou par les sociétés délégataires intervenant dans le contrôle du stationnement payant. Il rappelle ensuite qu’avant la délivrance du laissez-passer post-stationnement, l’intervention humaine d’agents assermentés doit vérifier la localisation sur la base de photographies montrant la localisation du véhicule stationné de manière suffisamment claire et précise.

Il précise, en cas de contestation de l’automobiliste, que le recours préalable qui doit être déposé auprès de la commune ou de l’intercommunalité avant de saisir la Commission des litiges en matière de stationnement payant, doit être soigneusement examiné. Cela implique notamment que le FPS est annulé si la contestation de l’automobiliste est suffisamment motivée et si les photographies de contrôle ne permettent pas d’établir avec certitude la localisation exacte du véhicule. Enfin, le Conseil d’État rappelle que la Commission du contentieux du stationnement payant doit appliquer les règles classiques de la procédure administrative qui interdisent de demander à l’automobiliste des justificatifs (photographies horodatées confirmant la géolocalisation) que seule l’autorité publique ou son délégataire détient.

Par cette décision, le Conseil d’État souligne le rôle très particulier que doit jouer l’agent assermenté, les garanties que doivent respecter les pouvoirs publics et leurs délégataires, et l’importance du traitement efficace des recours administratifs. par les collectivités ou leurs délégués pour assurer le respect des droits des automobilistes.

Pour contribuer à définir ces équilibres, le Conseil d’État a organisé une séance d’instruction orale et sollicité les observations, non seulement du requérant et de la Ville de Paris, mais également du Défenseur des droits, de la Commission nationale de l’informatique et des libertés et des associations de collectivités locales. autorités et organisations professionnelles concernées.

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Le « forfait post-stationnement » (FPS)

Depuis 2018, dans le cadre de la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM), l’amende pénale pour non-paiement du stationnement payant a été remplacée par un « forfait post-paiement ». stationnement » (FPS) sous la responsabilité des communes et intercommunalités. Cette redevance post-stationnement pourra être contestée par un recours préalable obligatoire auprès de l’administration, avant saisine de la Commission du Contentieux du Stationnement Payant, qui prendra effet au 1est Janvier 2025, le nom du Tribunal du stationnement payant. Le stationnement dans les emplacements interdits reste passible d’amendes qui, en cas de contestation, sont traitées par le tribunal de police.

 
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