De Joachim à Eva. Dans le quotidien suisse Blick, l’ancien député français Joachim Son-Forget a annoncé ce lundi avoir changé de sexe et de nom à l’état civil, s’identifiant désormais comme une femme.
« Ce n’était pas facile de choisir, mais j’aime bien Eva, une référence à Eve, créée à partir d’une côte d’Adam. Elle a tout de suite fait des bêtises», explique Eva Son-Forget, qui a récemment fait reconnaître son changement de sexe par l’administration genevoise par une simple déclaration à l’état civil.
« Ce changement statutaire est très important pour moi. Lorsque votre transition est reconnue par les autres, elle devient réalité. « Ce n’est plus un secret caché », affirme ce parent de trois enfants âgés de 17, 9 et 5 ans. Ces derniers « ont dû comprendre » son récent changement, explique Eva Son-Forget. « Samedi dernier, j’ai prévenu les petits pour qu’ils puissent se défendre à l’école. Je leur ai expliqué que cela ne changeait rien pour eux. Que c’était simplement une continuation de mon comportement habituel. »
L’ex-macroniste, autrefois zemmouriste, a été élu par les Français de l’étranger entre 2017 et 2022, et vit en Suisse. Radiologue de formation, Eva Son-Forget a bâti sa réputation médiatique à travers des sorties moqueuses et polémiques sur les réseaux sociaux. C’est notamment elle qui a relayé – et amplifié – un lien vers un article dévoilant une vidéo sexuelle embarrassante de Benjamin Griveaux, alors candidat aux élections municipales à Paris.
En 2022, la Franco-Suisse et le Kosovo ont également défrayé la chronique en se rendant en Ukraine en voiture, quelques semaines après le déclenchement du conflit l’opposant à la Russie. Cet été, Eva Son-Forget a également été arrêtée à Paris pour refus d’obtempérer et conduite sous influence de cocaïne.
Dans la foulée, l’ancien élu avait été “hospitalisé de force à Genève”, et avait fui la région pour éviter deux mesures d’internement ordonnées par des psychiatres, rapporte le journal Blick. Eva Son-Forget a alors « commencé à réfléchir » à son « identité sexuelle ». Son « attitude plus féminine » avait alors « provoqué l’ire » de son entourage « personnel et professionnel, qui ont décidé d’entamer une démarche de psychiatrisation obligatoire », « sous des prétextes fallacieux », indique-t-elle.
À ceux qui ont des doutes sur cette nouvelle annonce, Eva Son-Forget l’assure : cette transition de genre est tout à fait grave. « C’est un processus qui implique ma vie, qui m’expose, moi et mes enfants. Je ne m’exprimerais pas ouvertement si cela n’était pas crucial pour moi, mais surtout pour d’autres, plus faibles que moi, qui ne peuvent pas vivre leur vie comme ils la rêvent. “C’est un appel à la tolérance et à la liberté de choisir son identité de genre”, assure-t-elle, disant s’attendre à des grincements de dents de la part de son ancien camp zemmouriste, comme de la droite. .
