Par
David Saint-Sernin
Publié le
18 novembre 2024 à 18h14
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C’est un espèces exotiques et envahissantes qui fait désormais vibrer les amoureux de la nature en Occitanie. En effet, lorsque le Xénope lisse fait son nid dans un étang, il n’arrive rien de bon pour l’environnement dans lequel il s’installe.
Un prédateur observé près du périphérique
Or, via un arrêté signé par le préfet le 12 novembre 2024, on apprend que cet amphibien prédateur, originaire d’Afrique, a colonisé trois bassins situés à proximité du périphérique toulousain.
The Haute-Garonne prefecture indicates:
“La présence de populations de Smooth Xenopus est avérée dans trois bassins situés sur la commune de Toulouse, le long de l’A 620 à proximité des sorties 19 et 20 (entre le Palays et les échangeurs du complexe scientifique, ndlr)”.
« Un risque majeur pour les écosystèmes »
Cette présence ne manque pas d’inquiéter les autorités pour qui “elle constitue un risque majeur pour le fonctionnement des écosystèmes aquatiques”.
Le 4 octobre 2024 est le conservatoire des espaces naturels d’Occitanie qui a demandé un “action d’urgence”, ou encore « l’éradication de Xenopus smooth sur le site du CNES et le confinement des mares envahies sur le site Oppidéa et DIRSO à Toulouse ».
Une demande qui a été acceptée par la préfecture qui a donc donné son feu vert pour lutter contre Xenopus Smooth.
La préfecture a pris cette décision « considérant que cette espèce opportuniste a un fort potentiel reproductif, qu’elle constitue un risque majeur pour le fonctionnement des écosystèmes aquatiques et est porteuse saine de ranavirus et de chytridiomycose, maladies pouvant entraîner une mortalité élevée chez les espèces indigènes d’amphibiens. .
Pour elle, « la colonisation des plans d’eau par cette espèce exotique se traduit par une érosion de la biodiversité ».
A quoi ressemble cet amphibien ?
Quelles sont les caractéristiques de cet amphibien et d’où vient-il ? Pour en savoir plus, vous devez vous rendre sur le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel.
On découvre que Xenopus Smooth a « un corps aplati et lisse, marbré de gris-brun avec des taches noires, avec des sutures latérales sur les flancs, la gorge et le ventre. Ses yeux sont placés au-dessus de la tête et ne possèdent pas de tympan. Un mâle mesure 70 à 75 mm, une femelle 90 à 130 mm. « Les têtards mesurent jusqu’à 8 cm et ressemblent à des alevins de poisson-chat avec une queue très effilée », décrit l’Inventaire.
La femelle pond jusqu’à 2 500 œufs… trois fois par an
Surtout, sa durée de vie peut dépasser la dizaine d’années. Et la femelle pond 300 à 2 500 œufs 2 à 3 fois/an…
Vivant dans les étangs, les étangs, les fossés, les bassins de récupération des eaux de pluie, les bassins des lagunes, les cours d’eau à faible débit, les bras morts des rivières, cette grenouille exotique se nourrit de petits invertébrés et de petits vertébrés (poissons, amphibiens). y compris les œufs, les larves et les adultes).
Comment cet amphibien est arrivé en Haute-Garonne
On apprend également sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel que Xénope Lisse ne s’est pas retrouvée en France par hasard :
«La gamme originale de Smooth Xenopus s’étend de la Zambie au Nigeria en passant par l’Afrique du Sud. En raison de son utilisation massive dans les laboratoires de recherche au XXee siècle, l’espèce a été introduite – volontairement ou accidentellement – dans de nombreux pays européens (France, Italie et Sicile) ainsi qu’en Amérique du Sud (Chili, Mexique), en Amérique du Nord (États-Unis) et en Asie (Indonésie). En France, le Smooth Xenopus est arrivé dans les années 1920 pour être utilisé comme animal de laboratoire et modèle biologique dans le domaine de la biologie du développement. Il a également été utilisé comme test de
gestation dès les années 1930, puis a été introduit involontairement dans le milieu naturel dans les années 1990 suite à la fermeture d’un centre d’élevage dans les Deux-Sèvres. Sa présence est aujourd’hui avérée dans le Nord-Ouest de la France, précisément dans les départements des Deux-Sèvres, de la Vienne et du Maine-et-Loire.
Mais sa capacité à se déplacer de plusieurs centaines de mètres chaque jour le rend certainement déjà présent ailleurs.
Un foyer déjà détecté en Haute-Garonne
C’est le cas en Haute-Garonne, où un premier foyer a été détecté en 2019. Une quarantaine d’individus ont été observés au printemps dans un bassin de rétention des eaux pluviales. Puis lors de plusieurs opérations, des dizaines d’amphibiens ont été capturés puis éliminés.
Pour l’heure, le Conservatoire des espaces naturels d’Occitanie considère que cette espèce exotique est « aux premiers stades du processus d’invasion en Occitanie avec des impacts faibles à modérés ou des espèces à populations localisées et des impacts faibles ».
Que va-t-il se passer dans les bassins ciblés
Pour éradiquer Xenopus Smooth des trois bassins toulousains dans lesquels ils ont été repérés ces dernières semaines, et peut-être d’autres sites à venir (rien ne dit que l’espèce ne s’est pas répandue ailleurs, ndlr), des opérations de pompage, puis de filtration des eaux seront réalisées. Opérations qui permettront de collecter des larves et des œufs.
Des amphibiens adultes seront capturés, puis injectés d’une surdose de barbiturique pour être euthanasiés. Ils seront ensuite placés dans des sacs, stockés au congélateur avant d’être transportés vers une entreprise d’équarrissage « pour élimination ».
La préfecture a pris un arrêté autorisant ces opérations jusqu’en 2026.
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