Les Diables Rouges devront disputer des barrages pour tenter de se maintenir en Ligue A de la Ligue des Nations. La question de l’avenir de Domenico Tedesco se pose depuis cette défaite contre Israël. Mais faut-il vraiment exclure le coach ? Pour nos experts, la réponse est oui.
Domenico Tedesco restera-t-il chez les Diables Rouges ? La question est sérieusement posée depuis plusieurs heures. La faute, bien sûr, c’est la défaite contre Israël, mais, plus généralement, son bilan avec l’équipe nationale. 12 matches gagnés, contre 6 défaites et 6 nuls. En Ligue des Nations, le bilan est encore plus compliqué, avec 4 petits points et une seule victoire en 6 matches.
Un bilan délicat
Pour nos experts Alexandre Braeckman, Vincenzo Ciuro et Anne Ruwet, il n’y a pas de débat à faire : Domenico Tedesco doit passer le flambeau dans les semaines à venir. Pour Vincenzo Ciuro, il y a trop d’éléments qui jouent en sa défaveur, à commencer par ce qu’on voit sur le terrain. « Le bilan est implacable », estime-t-il même d’emblée. « Tu te retrouves dans un groupe avec la France et l’Italie et tu te dis dès que ça commence, on va se battre pour l’une des deux places qualificatives pour les quarts de finale. Et finalement, hier soir, on se bat pour éviter de descendre directement en Ligue B, c’est quand même fou, ça fait peur.»il croit. « Dire qu’il fallait jouer le dernier match décisif pour éviter de descendre en Ligue B contre la Suisse, 81e nation mondiale, alors qu’on n’a rien montré hier, que franchement on n’avait rien à revendiquer, là c’est ‘tout simplement scandaleux’de son côté, engage Anne Ruwet.
Notre présentateur estime également que Tedesco a commis des erreurs de communication, refusant, à la fin du match d’hier, d’admettre qu’il avait tort. Vincenzo Ciuro y voit également une grosse erreur et estime même que l’entraîneur a eu un impact négatif sur l’image de l’équipe nationale auprès des joueurs. « La gestion de son groupe, la gestion des cadres, la gestion de la nouvelle génération est aussi lamentable puisque finalement, avec les Diables, aujourd’hui, on entre, on sort, on est convoqué quand on joue 10 minutes ici, 15 minutes. là, quand tu n’es pas titulaire dans ton club, la ligne de conduite est inexistante »il fustige.
«Le fossoyeur de notre football belge»
Pour Alexandre Braeckman, il y a eu trop de tests, beaucoup trop en fait. Notamment en optant pour des jeunes qui n’étaient pas encore prêts. « Il a amené beaucoup de monde, 47 joueurs depuis qu’il était là-bas. Mais il les a amenés trop vite à mon avis »confie notre journaliste, admettant néanmoins que les blessures et le cas des cadres auraient pu jouer un rôle dans ce processus. « Mais il a fait venir beaucoup de jeunes en ne leur donnant pas la possibilité de passer par les U21 ou d’apprendre. Peut-être que cela a un peu déstabilisé.a-t-il estimé.
Tout le monde est donc favorable à un départ et à un changement d’entraîneur. Entêtement dans le choix des profils, manque de clarté dans la communication, décalage entre les paroles et les actes, manque de résultats : le bilan global est négatif. « À un moment donné, il ne peut pas nous entraîner trop loin. Si nous continuons ainsi, il va être le fossoyeur de notre football belge.»juge Anne Ruwet à l’issue de ces débats.
Ligue des Nations des Diables Rouges Domenico Tedesco