Contrairement aux États-Unis, l’Italie n’autorisera pas l’Ukraine à utiliser les armes qu’elle fournit sur le sol russe. Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a réaffirmé ce lundi à Bruxelles la position de l’Italie sur les armes fournies à l’Ukraine. “Notre position sur l’utilisation des armes par l’Ukraine ne change pas, elles ne peuvent être utilisées qu’à l’intérieur du territoire ukrainien”, a déclaré le ministre en marge d’une réunion des chefs de diplomatie de l’UE.
Cette mise à jour intervient alors que Washington vient d’autoriser l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis, selon un responsable américain, un changement stratégique majeur à quelques semaines de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Ces missiles d’une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres permettraient à l’Ukraine d’atteindre les sites logistiques de l’armée russe et les aérodromes d’où décollent ses bombardiers.
De son côté, la France n’a pas fermé la porte : l’usage de ses missiles sur le sol russe reste une « option », a indiqué le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, dès son arrivée à Bruxelles.
VidéoLa France réaffirme que l’usage de ses missiles sur le sol russe reste une « option »
M. Tajani s’est également déclaré « favorable à une conférence de paix en présence des Russes, des Chinois, des Indiens et des Brésiliens ». “J’espère que Pékin pourra jouer un rôle positif en faisant comprendre à Moscou que nous devons arrêter cette guerre insensée”, a-t-il ajouté, alors que “la présence de soldats nord-coréens n’est pas un bon signal”, a-t-il estimé.
Ce lundi matin, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé que si la décision de Washington était confirmée, elle risquait de “mettre de l’huile sur le feu” dans le conflit en Ukraine, qui a atteint samedi le cap des 1000 jours.